Les tensions avec la Russie à leur comble après de nouveaux bombardements en Ukraine
Radio-Canada
L'est de l'Ukraine connaissait vendredi de nouveaux bombardements, l'armée ukrainienne et les séparatistes prorusses s'accusant mutuellement d'utiliser des armes lourdes. Ce regain de violences nourrit les craintes d'invasion russe.
Le dialogue de sourds se poursuivait lui aussi entre les États-Unis, qui redoutent désormais une attaque de l'Ukraine dans les prochains jours, et la Russie, qui balaye ces accusations.
À la mi-journée, le son de bombardements était audible à Stanitsa Louganska, une ville de l'est de l'Ukraine sous le contrôle des forces gouvernementales. Déjà touchée la veille par des tirs qui ont endommagé une école maternelle et plusieurs maisons, la localité restait partiellement privée d'électricité vendredi.
Dans cette situation très tendue, les regards étaient tournés de nouveau vers le président russe, Vladimir Poutine, dont les intentions concernant l'Ukraine restent troubles.
Vendredi après-midi, celui-ci doit recevoir son allié bélarusse Alexandre Loukachenko, chez qui de vastes exercices militaires conjoints sont en cours.
Samedi, le maître du Kremlin doit superviser des manœuvres de ses forces stratégiques, dont des essais de missiles balistiques et de croisière.
La Russie a affirmé vendredi procéder à de nouveaux retraits de la frontière ukrainienne, des informations qui laissent Kiev et les Occidentaux sceptiques.
Cela n'a pas lieu, a déclaré vendredi devant les députés le ministre ukrainien de la Défense, Oleksiï Reznikov, selon lequel la Russie a massé 149 000 soldats à la frontière ukrainienne.
Faisant état d'une situation anormale, il a accusé les séparatistes soutenus par Moscou d'avoir commis jeudi 60 violations de la trêve contre deux à cinq par jours en moyenne ces derniers mois.