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Les technologies propres pourraient rapporter 61 G$ à l’Alberta, selon une étude
Radio-Canada
La province a le potentiel de créer 170 000 emplois directs et indirects et de générer 61 milliards de dollars de retombées économiques d’ici 2050, si elle investit massivement dans le secteur des technologies qui aident à la réduction des émissions de gaz à effet de serre, selon une étude préparée à la demande des agences de développement économique de Calgary et d'Edmonton.
Le rapport a été rédigé par trois groupes spécialisés dans les technologies propres, le groupe Delphi, Foresight Canada et le groupe CleanTech.
Il précise bien, que pour obtenir de telles retombées, la province doit réussir à attirer jusqu’à 2,1 milliards de dollars d’investissements par an d’ici 2030 et faire passer ce montant à 5,5 milliards de dollars par an en 2040.
Sans cet investissement, les retombées seraient bien moindres, soit environ 4 milliards de dollars injectés dans l’économie albertaine en 2050.
Les bases d’une telle croissance sont cependant déjà en place, selon l’étude. Les auteurs soulignent que la province est déjà reconnue pour ses avancées dans les domaines de la capture et de la séquestration du carbone et de la production d’hydrogène bleu.
La déréglementation du marché électrique a également favorisé l’émergence d’une production d’énergie solaire et éolienne en forte croissance. L’agriculture albertaine attire également des investissements de valeur ajoutée.
L’étude affirme toutefois que le gouvernement provincial a tendance à envoyer des signaux contradictoires aux marchés, ce qui dissuade les investisseurs étrangers.
D’un point de vue politique, il n’y a ni unité ni clarté dans les directives vers une cible de zéro émission ou de décarbonisation. Cela crée une fragmentation des actions et du secteur des technologies propres en Alberta, mentionne le rapport comme une des menaces à la mise en place d’un écosystème.
Les auteurs citent l'exemple de la fermeture de l’agence gouvernementale Energy Efficiency Alberta, qui offrait des programmes d’écoresponsabilité à la population albertaine. L’efficacité énergétique est pourtant considérée par les auteurs de l’étude comme un des secteurs au fort potentiel de croissance.