Les services ambulanciers sont bonifiés dans plusieurs secteurs de l’Estrie
Radio-Canada
Depuis trois semaines, les ambulanciers du Granit, de Val-des-Sources et de Coaticook sont passés des horaires de faction à un horaire à l'heure. Bien qu'il s'agit d'un gage de stabilité pour les employés, un organisme qui les représente croit qu'il est encore trop tôt pour se réjouir.
Le représentant de l’organisation syndicale des Travailleurs ambulanciers de Beauce inc. (TABSI) en l’Estrie, Sylvain Côté, exprime des doutes.
« Ça ne dure jamais. On revient toujours à nos horaires de faction. Est-ce qu’on a espoir ? On a toujours espoir, mais est-ce qu’on va vraiment l’avoir ? »
Le représentant syndical se demande toujours s'il sera possible d'assurer la pérennité de cette mesure qui apporte une stabilité tant espérée aux travailleurs qu'il représente.
À Lac-Mégantic, deux ruptures de services seraient survenues le mois dernier, soit les 11 et 12 novembre. Et même qu’on a dû avoir recours à l’autre caserne de Lambton pour un transfert urgent, ce qui a amené la découverture complète du Granit pendant près de 5 heures, déplore-t-il.
Selon lui, ces deux ruptures de service ont sans doute mis de la pression pour que les services ambulanciers soient rehaussés. À Lac-Mégantic, un véhicule est maintenant stationné 24 heures sur 24 à la caserne. Quatre ambulanciers se partagent les quarts de jour et de nuit. Depuis trois semaines, on n'a eu aucun bris de service, note-t-il.
Le représentant syndical évoque également un incident survenu à Senneterre, en Abitibi, plus tôt cette semaine.
Le Bureau du coroner du Québec a annoncé jeudi qu'il fera enquête sur le décès de Richard Genest, mardi à l’hôpital d’Amos, au moment où l’urgence du CLSC de Senneterre était fermée. L'homme aurait attendu l'ambulance pendant deux heures, selon la Ville.
On sait que la demande est faite un peu partout en province où on a ce type d’horaire là. On n’est pas sans savoir ce qui s’est passé à Senneterre cette semaine. On ne voudrait pas en arriver là. Est-ce que ça va faire réfléchir quelqu'un qui prend des décisions ? Nous, c’est notre crainte qu’on a depuis plusieurs années, souligne Sylvain Côté.