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Les satellites au service des premiers répondants durant les catastrophes
Radio-Canada
Lors d’inondations comme celles qui ont frappé Fort McMurray en Alberta en 2020, les premiers répondants ont pu compter sur les données satellitaires disponibles pour planifier les évacuations et déterminer où ériger les murs de sacs de sable pour contrôler le mouvement des eaux.
Mais les données brutes qui viennent de l’espace ne sont pas directement transférables et lisibles pour le commun des mortels. La Sécurité publique du Canada se tourne donc vers le Service de géomatique d’urgence (SGU) pour simplifier les données afin qu'elles puissent s'intégrer de façon transparente aux cartes utilisées pour planifier la lutte contre les sinistres.
Lorsqu’une demande est acheminée à cette équipe, une course contre la montre se met en branle. Chaque minute compte, affirme le directeur du Service de géomatique d’urgenceSGU, Vincent Decker, qui dirige une équipe permanente de sept personnes à laquelle se greffent des renforts en cas de force majeure.
Les délais bureaucratiques varient entre 12 et 24 heures, puis les premières images peuvent être générées rapidement, et un à deux fichiers s'ajoutent quotidiennement. Ça va dépendre de la position des satellites qui sont en orbite. Est-ce qu’ils peuvent nous aider? Est-ce que le timing est bon? explique M. Decker.
Le Service de géomatique d’urgenceSGU compte sur les images radar prises par les trois satellites de la constellation RADARSAT, qui génère environ 95 % des données utilisées par Vincent Decker et son équipe. Les autres données proviennent de satellites de pays partenaires.
Lors des inondations de Fort McMurray, survenues au début de la pandémie, le Service de géomatique d’urgenceSGU a aidé la Croix-Rouge et l’Alberta dans les opérations d’évacuation. Ses cartes d’inondation en temps quasi réel détaillant l’étendue, la gravité et la progression de l’eau facilitent les opérations des premiers répondants et leur planification. Les données sont d’ailleurs accessibles gratuitement en ligne.
Comment évacuer 14 000 personnes durant une pandémie? Quelles informations as-tu besoin d’avoir à portée de main? Il y a des groupes qui vont prendre nos polygones pour faire des analyses plus poussées pour voir par exemple, demain, si le niveau de la rivière augmente de 10 centimètres, l’eau va aller où? Ça peut être un outil qui aide à la prédiction et l’anticipation des jours à venir, affirme Vincent Decker.
Le Service de géomatique d’urgenceSGU se spécialise aussi dans le suivi des embâcles de rivières au printemps et des glissements de terrain potentiels, ainsi que dans la détection des dommages après une catastrophe naturelle comme des feux de forêt.
Mais, dans ce dernier cas, les satellites disponibles sont pour l’instant d’une aide limitée.