Les sapins de Noël naturels sont plus rares cette année
Radio-Canada
Dénicher un sapin de Noël naturel dans un commerce sera plus difficile cette année. Cette icône des traditions des Fêtes a été affectée par des conditions climatiques défavorables, mais aussi par un nombre plus restreint de producteurs.
Le propriétaire de la pépinière Boréalis à Saguenay, Mathieu Ouellette, explique que le redoux du printemps a abîmé plusieurs branches et brûlé la pointe de plusieurs sapins, ce qui fait qu’ils ne se retrouvent pas sur le marché. De plus, la sécheresse a occasionné des pertes importantes pour de gros producteurs de sapins, surtout ceux situés en Caroline du Nord aux États-Unis.
Les producteurs québécois, qui exportent aussi beaucoup de sapins, ont donc vendu un nombre plus important d’arbres au sud de la frontière, causant une rareté dans la province.
Le président de l’Association des producteurs d’arbres de Noël du Québec, Charles Vaillancourt, explique aussi que la situation est liée à une conjoncture spéciale. Entre 2008 et 2010, lors de la crise économique, plusieurs producteurs ont choisi d’abandonner les affaires. À l’époque, il y avait beaucoup trop de sapins sur le marché et les prix ont chuté. Comme il faut en moyenne 10 à 12 ans pour qu’un arbre de Noël atteigne sa pleine maturité, ce creux de production se fait sentir maintenant.
« On sent qu’il y a une énorme demande cette année et les producteurs ont beaucoup moins d’arbres à couper donc c’est sûr qu’il devrait y avoir un manque. »
L’entreprise Boréalis vient tout juste de recevoir la cargaison de 500 sapins qu’elle attendait. Le propriétaire anticipe déjà la ruée des clients.
Habituellement, nos plus grosses fins de semaine sont la dernière de novembre et la première de décembre. Là, on s’attend à vendre tous nos sapins d’ici dimanche. C’est très différent des autres années, explique Mathieu Ouellette.
Il constate aussi que les sapins sont plus petits qu’à l’habitude. On est quand même chanceux d’en avoir eu!
Sans surprise, cette rareté entraîne une hausse des coûts. Mathieu Ouellette estime l’augmentation entre 20 et 25 %. Charles Vaillancourt parle plutôt de 5 à 10 %.