
Les sanctions contre la Russie pourraient faire perdre des millions à STAS
Radio-Canada
L'invasion de l'Ukraine par la Russie a des conséquences importantes pour l'entreprise saguenéenne STAS, qui se spécialise dans la fabrication et la commercialisation d’équipements pour l’industrie mondiale de l’aluminium. C'est qu'en raison des sanctions économiques imposées par le Canada, l'équipementier craint de perdre des millions de dollars pour un contrat dans une aluminerie en Sibérie, où quatre de ses employés se trouvent.
Il est impossible pour le partenaire russe de STAS de transiger avec les banques du pays, qui sont sous le coup de sanctions.
La directrice générale de STAS, Hélène Deschênes, espère que le gouvernement fédéral aidera les entreprises qui subissent les contrecoups de ces pénalités.
Peu importe les montants d’argent, il y a toujours une conséquence pour l’entreprise, alors de là à mettre à risque ou en péril, non, mais c’est un impact financier important auquel on ne veut pas faire et pour lequel on demande de l’aide des gouvernements pour nous supporter dans ça, a affirmé Hélène Deschênes.
Pour l'instant, l'entreprise dont le siège social est situé à Chicoutimi n'envisage pas revoir ses liens d'affaires avec son partenaire russe.
On ne veut pas aller au-delà des sanctions ou des interdictions de commerce ou de transaction ou d’exportation, mais c’est un client potentiel important, c’est un client qui a plus de 20 ans d’histoire avec STAS, alors on veut maintenir les relations d’affaires, mais on n’ira pas à l’encontre des directives du gouvernement, sauf que c’est un potentiel de marché duquel on pourrait être privé, a-t-elle indiqué.
Le ministre de l'Économie, Pierre Fitzgibbon, a indiqué jeudi que Québec soutiendrait les entreprises québécoises qui auraient des difficultés financières en raison des impacts économiques du conflit.