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Les sages-femmes montent au front pour les papas
Radio-Canada
Les travailleurs de la santé ne seront pas les seuls à devoir être doublement vaccinés à partir du 15 octobre. Les Québécois qui visitent leurs proches à l'hôpital ou y accompagnent un patient devront aussi montrer patte blanche.
Le gouvernement a cependant prévu des exceptions, notamment pour ceux qui accompagnent leur partenaire au moment de l'accouchement. Mais l'exception a ses limites, puisqu'elle ne leur permet pas d'assister aux rendez-vous de suivi pré et postnataux à l’hôpital, en clinique ou en maison de naissance, une situation qui préoccupe le Regroupement des sages-femmes du Québec.
Nous souhaitons que le MSSS cesse de remettre en question l'importance de la présence du deuxième parent des bébés à naître et que celui-ci soit considéré comme un usager lorsqu'il vient aux rendez-vous prénataux et postnataux, explique Josyane Giroux, présidente du Regroupement des sages-femmes du Québec.
On a déjà mis en place des normes sanitaires sévères et efficaces. Et maintenant que les professionnels de la santé seront tous vaccinés, pourquoi exiger de tous les accompagnants d’être vaccinés? Surtout dans un moment bien particulier, la grossesse, où l’engagement du partenaire est crucial!
Josyane Giroux reconnaît que cette contrainte n'est pas inédite, puisqu'au début de la pandémie les conjoints et conjointes étaient exclus des visites de suivi de grossesse. Les sages-femmes s'étaient d'ailleurs adaptées en développant des services de télémédecine pour leur permettre de s'impliquer.
Mais ces solutions de rechange étaient loin d’être optimales, estime-t-elle.
Les familles nous ont dit que c’était plus difficile pour les conjoints de s’impliquer dans le suivi de grossesse lorsque c’était fait à distance.