Les sages-femmes du Nouveau-Brunswick souhaitent pratiquer partout dans la province
Radio-Canada
Les sages-femmes du Nouveau-Brunswick espèrent que l'évaluation provinciale des besoins pour les services qu’elles offrent convaincra le gouvernement de les laisser travailler en un plus grand nombre d’endroits.
Depuis 2017, la province consacre 895 000 $ au programme qui finance quatre postes de sages-femmes à Fredericton, et dans un rayon d’environ 100 km autour de la capitale.
Les Néo-Brunswickoises du reste de la province n'ont pas accès aux services de sages-femmes. Celles en poste à Fredericton disent qu’elles sont très en demande.
Je reçois tout le temps des messages et des courriels de gens qui me demandent ce qu’ils doivent faire pour avoir droit aux soins d’une sage-femme. Parfois, ils supplient et me disent qu’ils sont désespérés, mais ils ne résident pas dans ma zone de pratique et ils ne peuvent pas être vus, déplore Brittany Stairs, présidente de l'Association des sages-femmes du Nouveau-Brunswick.
Elle souhaite que les résultats de l'évaluation poussent le gouvernement à élargir l'offre de leurs services dans la province.
Dans un courriel, un porte-parole du gouvernement provincial indique que l’examen sur l’avenir du programme de sages-femmes sera basé sur des données objectives et réalisé par un tiers indépendant. Un rapport complet est attendu au milieu de 2022 et sera rendu public, précise-t-on.
Brittany Stairs fait valoir que les sages-femmes pratiquent une forme de soins de santé communautaire, et vont rencontrer les gens où ils se trouvent.
En tant que fournisseuses de soins de première ligne qui doivent compléter une formation de quatre ans pour être certifiées, les sages-femmes peuvent aussi faire des tests cytologiques (tests Pap) et administrer des vaccins.
En région rurale, où l’accès aux soins n’est parfois pas optimal, il peut s’agir d’une aide inestimable pour la santé de la population, indique Brittany Stairs.