Les Russes tentent d’encercler les Ukrainiens à Severodonetsk, Zelensky réclame des armes
TVA Nouvelles
Les forces russes tentaient mardi d’encercler les soldats ukrainiens à Severodonetsk, ville stratégique de l’est de l’Ukraine, mais les forces de Kyïv affirmaient «tenir bon», au 111e jour de la guerre.
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Lundi soir, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a une nouvelle fois réclamé des armes «modernes» aux Occidentaux, évoquant le coût humain «terrifiant» de la bataille de Severodonetsk.
La prise de cette ville de 100 000 habitants, que les deux armées se disputent depuis des semaines, donnerait à Moscou le contrôle de la région de Lougansk et lui ouvrirait la route d’une autre grande ville, Kramatorsk, capitale de la région voisine de Donetsk. Une étape indispensable pour conquérir l’intégralité du bassin du Donbass, région essentiellement russophone en partie tenue par des séparatistes prorusses depuis 2014.
«Des bombardements massifs ont détruit un troisième pont» reliant Severodonetsk à la ville voisine de Lyssytachansk, «mais la ville n’est pas isolée, il y a des voies de communication même si elles sont assez compliquées,» a assuré le chef de l’administration de Severodonetsk, Oleksandre Striouk.
«Les troupes russes n’abandonnent pas leurs tentatives de prendre la ville, mais les militaires (ukrainiens) tiennent bon», a-t-il ajouté.
«Les Russes tentent d’encercler» les Ukrainiens à Severodonetsk, dans la ville voisine de Lyssytchansk, et dans les localités proches de Pryvillia et Borivské, a déclaré de son côté le gouverneur régional, Serguiï Gaïdaï, qui affirme que les forces de Moscou ont reçu des renforts de «deux groupes de bataillons tactiques».
«La situation est extrêmement grave», a ajouté le gouverneur, qui avait annoncé lundi que les forces ukrainiennes avaient abandonné le centre de Severodonetsk.
La grande usine chimique Azot, où sont réfugiées «540 à 560 personnes», est constamment bombardée, selon M. Striouk. Et si le ravitaillement est «difficile, il y a «quelques réserves» dans l’usine, a-t-il déclaré, déplorant que «l’ennemi réduit en pièces notre plus grande entreprise».