Les Russes qui fuient vers l’Europe, autre sujet de discorde parmi les membres de l’UE
Radio-Canada
Mercredi, au poste frontalier de Vaalimaa, à environ 200 kilomètres de Saint-Pétersbourg, l’activité est incessante, même dans la brume du petit matin.
Les passagers quittent leurs voitures ou les autocars dans lesquels ils voyagent pour faire vérifier leurs documents, avant de reprendre la route en direction d'Helsinki.
Depuis l’annonce d’une mobilisation en Russie, nous avons vu une augmentation de 40 % de la fréquentation, explique le lieutenant Jesse Pritinnen, l’un des responsables du poste de Vaalimaa.
« S’il y a une mobilisation générale et qu’on empêche les hommes de quitter le pays, je ne retournerai pas. Je devrai trouver un endroit pour m’installer et travailler. »
Je ne veux pas participer à la guerre en Ukraine, surtout que je suis à moitié Ukrainien, nous confie un autre Russe.
Ce jeune homme, qui a préféré taire son prénom, explique qu’avec les interdictions de vols russes au-dessus de l’espace européen et les prix des billets qui ont explosé pour les autres destinations, l’autocar était l’option la plus abordable pour quitter la Russie.
Si les autorités finlandaises ont constaté une augmentation des passages, elles ne dénombrent que quelques milliers d’entrées par jour. La scène est donc complètement différente des frontières très fréquentées entre la Russie et la Géorgie ou le Kazakhstan.
Pour entrer en Finlande, et donc dans l’espace Schengen, les ressortissants russes doivent se présenter munis d’un visa.
Question de limiter l’accès à son territoire, le gouvernement finlandais a finalement confirmé que, dès vendredi, les détenteurs de visas touristiques feront face à d’importantes restrictions et ne pourront plus nécessairement entrer au pays.