Les risques de commotions augmentent avec l’expérience des mises en échec au hockey
Radio-Canada
Les joueurs de hockey de 15 à 17 ans ayant de l’expérience avec les mises en échec ne sont pas moins susceptibles de subir des commotions cérébrales, conclut une étude de l’Université de Calgary. Au contraire, le risque de développer des blessures cérébrales double pour ces jeunes hockeyeurs.
Les chercheurs ont suivi 941 joueurs de hockey albertains jouant dans une ligue permettant les mises en échec pendant trois saisons de 2015 à 2018. Ils ont ainsi suivi des garçons et des filles exposés aux mises en échec dans les années précédentes à d’autres qui n’avaient pas ou peu été exposés aux plaquages.
Comme l’explique Jean-Michel Galarneau, biostatisticien à l’Université de Calgary et l'un des auteurs de l'étude de l’Université de Calgary (Nouvelle fenêtre) publiée (en anglais) dans le journal de l'Association médicale Canadienne, CMAJ, les résultats contredisent un mythe persistant au hockey.
Il y avait comme un mythe qui persistait que si les jeunes n'apprennent pas à donner des mises en échec ou en recevoir, alors quand ils vont arriver dans les ligues élites où il y a des mises en échec, ils vont peut-être être plus à risque d’être blessé.
C’est pourtant le contraire, indique-t-il. Les jeunes qui ont le plus d’expérience dans les mises en échec sont ceux qui sont le plus à risque de développer des blessures : plus d’expérience ne mène pas à moins de blessures.
Qu’est-ce qu’on a trouvé qui était surprenant c’est qu’il y avait le double du taux d’incidence chez ceux qui avait le plus d’expérience, souligne-t-il.
Si l’étude conclut que les joueurs ayant évolué dans des ligues permettant les plaquages risquent davantage de développer des commotions cérébrales, elle n’en explique cependant pas les causes.
Selon Jean-Michel Galarneau, les raisons peuvent être multiples. Pourquoi est-ce que les jeunes qui ont plus d’expérience [dans les mises en échec] sont plus à risque? On ne sait pas, peut-être que c’est parce qu’ils se mettent plus dans ces situations-là.
Ceux qui sont en charge des associations de hockey vont décider qu’est-ce qu’ils vont faire [avec les résultats de l’étude], ajoute-t-il.