Les restaurants rivalisent d’audace pour retrouver leur clientèle
Radio-Canada
C’est une matinée de semaine assez tranquille à la Binerie Mont-Royal. Le restaurant, une institution montréalaise, sert des déjeuners copieux, toujours accompagnés de ses fameuses fèves au lard. Mais le passage de la pandémie a laissé des traces.
Avant la pandémie, un matin comme aujourd'hui, ça aurait été plein, commente le propriétaire Philippe Brunet en regardant des tables vides.
« Les gens ne sont pas encore revenus à leurs anciennes habitudes de manger au restaurant durant la semaine. Le week-end, oui, mais pas la semaine. »
Le restaurant est aussi passé de 27 employés à 14. Faute de main-d’oeuvre, Philippe Brunet ne peut pas ouvrir ses portes certains soirs de semaine.
Les soucis financiers ne s’arrêtent pas là : il lui faut composer avec la hausse du coût des aliments et ce prêt à rembourser au gouvernement fédéral d’ici décembre.
Une aide de 60 000 $ avait été allouée aux entreprises durant la pandémie. L’avantage : si les restaurateurs parviennent à en rembourser 40 000 $, le reste de l’ardoise est effacé.
Le problème, c’est qu’on n’a pas assez de clients pour mettre de l’argent de côté, souligne le propriétaire de la Binerie. Tout ça l’inquiète.
Philippe Brunet compte sur l’été pour maintenir le cap. Ça devrait être mieux, mais on a toujours les dépenses à régler. C’est pas évident.
En cuisine, André Mousseau, un retraité revenu sur le marché du travail, apprête des ingrédients. Tu ne sais jamais quelle commande tu vas avoir à préparer, dit-il.