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Les résidents du Faubourg Mena’Sen craignent pour leur santé mentale
Radio-Canada
Les résultats d'un sondage mené par la docteure Mélissa Généreux suggère que près de la moitié des résidents du Faubourg Mena'Sen auraient vu leur santé mentale diminuer depuis la vente de l'organisme à but non lucratif.
Plusieurs dizaines de résidents ont assisté à la présentation de la médecin spécialiste en santé publique, jeudi. Mélissa Généreux, qui est aussi candidate pour Québec Solidaire dans St-François, tenait à préciser que c'est à titre d'experte bénévole qu'elle a réalisé cette enquête, pour documenter les impacts psychologiques des communautés qui vivent des chocs.
À la fin du mois d'août, la docteure a distribué un court questionnaire, de façon anonyme, aux quelques 250 personnes qui vivent sous le toit de la jadis OBNL, maintenant vendu et dissous par les propriétaires.
Le sondage documente les impacts psychologiques de la vente et de la dissolution du Faubourg, dans le but de sensibiliser les acteurs politiques, juridiques et privés qui sont concernés par le dossier.
Parmi les 103 répondants de l'enquête, au moins 4 sur 10 nous indiquent que leur santé mentale s'est détériorée. C'est surtout le nombre de personnes se sentant en détresse psychologique qui préoccupe Mélissa Généreux.
Un niveau de détresse psychologique qui touche 12 % des résidents du Faubourg alors qu'une enquête très récente, menée partout au Québec, chez les 60 ans ou plus, révèle des niveaux de détresse de 2 à 3 %, explique la médecin. Alors si on compare les deux, la détresse psychologique est plus élevée au Faubourg.
Plusieurs autres craintes des résidents ont été identifiées, dont l'importante perte de confiance envers les autorités, qui concernent 86 % des répondants. On a aussi à peu près deux sur trois qui disent craindre de devoir déménager ou craindre de voir leur loyer augmenter, ou même pire, avoir déjà vu leur loyer augmenter, ajoute la docteure Mélissa Généreux.
Rencontrée sur place, une résidente confie qu'elle vit beaucoup de stress. Est-ce que je vais pouvoir demeurer ici encore? Ce n'est pas facile à vivre. C'est pour ça que je me bats pour avoir notre OBNL.
Même son de cloche pour un autre résident qui explique que c'est la réalité quand les gens vivent un certain conflit, une certaine déstabilisation, quand on parle d'augmentation de loyers.