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Les répartiteurs des services d’urgence au bout du rouleau
Radio-Canada
De plus en plus de répartiteurs de la Sûreté du Québec en Mauricie dénoncent leurs conditions de travail grandement détériorées, selon eux, par le manque de main-d'œuvre, conjugué à une hausse des appels de détresse.
La pression est telle dans le milieu qu’Audrey Boisvert, employée du centre de gestion des appels d’urgence de Trois-Rivières depuis quatre ans, a remis sa démission il y a quatre mois.
Un autre employé, au bout du rouleau, s'est livré dans une lettre ouverte publiée sur Facebook. Il y dénonce le salaire peu élevé et la surcharge de travail imposé aux répartiteurs.
Quand la pandémie a commencé en mars 2019, on est allé travailler, on n’a pas fermé le centre d’appels parce qu’il y avait une pandémie. On se présentait et il y avait de plus en plus d’appels de détresse, de personnes en crise, de personnes qui vivaient des situations de violence. On arrivait à gérer tout ça, mais on n’avait aucun appui de personne, explique Audrey Boisvert.
Celle-ci accuse d’ailleurs son ancien employeur, la Sûreté du Québec (SQ), de manquer de reconnaissance envers les répartiteurs.
On ne fait pas juste gérer des dossiers, on sauve des vies. C’est ça que j’aurais envie qu’ils comprennent.
L’ancienne répartitrice déplore également le manque de proactivité de son syndicat, le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ) qui, selon elle, défend avec peu de conviction les intérêts des répartiteurs. Elle estime qu'on les considère comme des préposés aux télécommunications de moindre importance.