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Les Québécois prêts à payer 55 $ par année pour protéger le caribou
Radio-Canada
Les Québécois seraient prêts à débourser en moyenne 55 dollars par année pour protéger le caribou forestier, selon une étude menée par la Chaire de recherche du Canada en économie écologique de l’Université du Québec en Outaouais (UQO). À l'échelle provinciale, cette contribution pourrait s'élever à 259 millions de dollars annuellement.
L'étude, rendue publique mercredi, visait à mesurer l'intérêt de la population québécoise à payer un impôt spécial pour financer la mise en place de programmes de protection du caribou et de son habitat.
Elle découle d'un premier rapport commandé par le défunt ministère des Forêts de la Faune et des Parcs. Cette première enquête panquébécoise, publiée l'an dernier, a été réalisée pour identifier les préférences et les préoccupations de la population du Québec à l’égard d’espèces fauniques à statut précaire, explique l'étude dont Radio-Canada a obtenu copie.
Elle portait sur diverses espèces vulnérables ou menacées, comme le béluga du Saint-Laurent, le caribou forestier, le tortue des bois et le chevalier cuivré.
Un rapport spécifique sur le caribou des bois a par la suite été produit par une équipe de chercheurs menée par Jérôme Dupras, professeur au Département des sciences naturelles de l'UQO.
Lorsque notre mandat s'est terminé [avec le ministère], on s'est rendu compte qu'on pouvait isoler les données pour des espèces en particulier. On jugeait très intéressant de le faire en raison du débat social concernant le caribou, explique M. Dupras. On est donc retourné dans la base de données.
En plus d'une série de questions de sondage sur leur rapport à la nature et à la conservation, divers scénarios assortis de différentes contributions financières ont été présentés aux répondants dans le cadre de la première enquête commandée par le ministère.
Selon les montants choisis, oscillants entre 0 et 200 dollars, les scénarios indiquaient si le statut des espèces allait s'améliorer ou se maintenir. L'absence d'une contribution monétaire signifiait dans tous les cas une détérioration de la situation.
L'analyse des données réalisée par l'équipe de M. Dupras démontre que la volonté de payer pour financer des programmes de protection s'est élevée à 55 dollars par année dans le cas du caribou.