
Les propriétaires ont perdu des milliards à la suite du ralentissement de l’immobilier
Radio-Canada
Le marché immobilier canadien s'est refroidi à la suite de la hausse rapide des taux d'intérêt. Les ventes ont chuté de 24 % par rapport à la même période l'an dernier. Ce ralentissement a contribué à la baisse du pouvoir d'achat des ménages canadiens, selon des experts.
La perspective d’un refroidissement du marché a souvent été présentée comme une occasion d'investir dans l'immobilier. Mais malgré une baisse de 20 %, le prix moyen d'une maison au Canada est encore au même niveau où il était au début de 2021.
Je considère que c’est comme laisser l’air sortir d’un ballon, dit Colin Cieszynski, stratège en chef du marché chez SIA Wealth Management. Vous ne voulez pas nécessairement que cela éclate, mais les prix devaient redescendre à quelque chose d'un peu plus durable.
Selon Statistique Canada, la chute des prix des maisons a contribué à la plus forte baisse de la richesse des ménages que le pays ait jamais connue.
Une grande partie de la richesse des ménages est constituée aux prix des maisons et il vient de subir un coup dur avec ces baisses. e secteur lui-même demeure l’un des principaux contributeurs au PIB canadien,
Selon Statistique Canada, la valeur nette des ménages canadiens – définie comme la valeur de tous les actifs moins tous les passifs – a chuté de 990,1 milliards de dollars en avril, mai et juin.
Cette chute a été aggravée par une baisse de 389,8 milliards de dollars de la valeur des actifs non financiers, car la série de gains dans l’immobilier qui a commencé à la fin de 2018 a été interrompue par un marché de l’habitation aux prises avec une hausse rapide des taux d’intérêt, a écrit l’agence fédérale dans un communiqué la semaine dernière.
La baisse de la richesse des ménages est aussi attribuable à la chute des marchés boursiers au deuxième trimestre, malgré un léger redressement ces derniers mois.
Il faut savoir que les chiffres de Statistique Canada concernent la période qui a pris fin en juin. Les pertes liées à l'immobilier se sont accélérées en juillet et en août.