
Les policiers de Sept-Îles ont arrêté à tort une ex-intervenante de la DPJ
Radio-Canada
Une ancienne intervenante de la DPJ qui avait été arrêtée à son lieu de travail à Sept-Îles en mars 2021 a finalement été acquittée le 27 avril dernier. Le juge Richard Côté conclut que l’arrestation de Jessica Scremin était illégale.
Le 26 mars 2021, Jessica Scremin avait été arrêtée sans mandat et accusée de trois chefs d’accusation de trafic de drogues, de possession dans le but de trafic de drogue et possession d’une somme d’argent provenant du trafic de drogues.
Après plus de huit heures d’interrogatoire, elle avait été libérée après avoir fait une déclaration.
Dans son jugement, le juge Richard Côté conclut que l’arrestation de Jessica Scremin était illégale et que sa déclaration aux policiers ne pourra être présentée devant le tribunal.
L’arrestation de l’ex-intervenante résultait d’une enquête policière sur les activités criminelles du conjoint de l’accusée à l’époque, Tommy Tremblay.
Dans le jugement sur requête visant l'exclusion d'éléments de preuve, publié le 2 mai, on apprend que les policiers disposaient de déclarations de trois informateurs dans l’enquête sur Tommy Tremblay. L’un d’eux mentionnait Jessica Scremin comme étant au courant des activités illicites de son copain et qu’elle s’occupait des urgences.
Le juge Richard Côté explique, dans sa décision de huit pages, que les affirmations concernant l’accusée sont tout au plus des affirmations non étayées dépourvues de détails et de contexte.
Le tribunal condamne le travail des policiers, en disant qu’ils ne pouvaient avoir que des soupçons de croire que l’accusée avait commis les crimes dont elle était accusée.
Jessica Scremin n’a pas répondu à notre demande d’entrevue.