Les places en centres de soins palliatifs se font rares en Mauricie et au Centre-du-Québec
Radio-Canada
Les places sont rares dans les centres de soins palliatifs en Mauricie et au Centre-du-Québec, si bien que certaines personnes n'ont plus l'option de choisir l’endroit où passer leurs derniers jours.
À Drummondville, les lits sont tous occupés en ce moment à la Maison René-Verrier. Depuis les derniers mois, je dois vous avouer qu’on a un taux d’occupation qui se chiffre à un niveau qu’on n’a jamais en huit ans d’opération, a confié Marie-Julie Tschiember, la directrice générale de la maison de soins palliatifs, en en entrevue à l’émission En direct.
« Dès qu’on a un lit qui se libère, moins de 24 heures plus tard, on fait une autre admission. »
Le taux d’occupation y est plus élevé qu’avant la pandémie. Auparavant, un ou deux lits étaient constamment libres, mais ce n’est plus le cas maintenant. La Maison René-Verrier compte 10 chambres privées où les gens sont accueillis gratuitement pour vivre leur fin de vie.
C’est un droit pour tout le monde, juge Mme Tschiember. Est-ce qu’il y aura de la place lorsque vient le temps de faire l’admission, ça, c’est une autre question?
À Trois-Rivières, le début de l’été a été plus difficile, mais la situation s’est améliorée depuis. On a des périodes où on va peut-être avoir moins de demandes et on aura [alors] la capacité d’accueillir des résidents, puis il y a d’autres périodes de l’année [...] où on va avoir un taux d’occupation de 100 %, explique la directrice générale de la Maison Albatros, Isabelle Deschênes.
La présidente de l'Alliance des maisons de soins palliatifs du Québec s’explique mal la situation actuelle, mais estime que le vieillissement de la population y est sans doute pour quelque chose.
Mme Tschiember croit qu’il faudra un jour envisager d’augmenter le ratio du ministère de la Santé et des Services sociaux d'un lit de soins palliatifs par 10 000 habitants.
Elle recommande par ailleurs aux gens qui tiennent à avoir une place de s’y prendre d’avance. Les maisons de soins palliatifs constatent que de plus en plus de patients attendent à la dernière minute avant de demander une place au sein de l’établissement. Selon la directrice générale de la Maison René-Verrier, certains souhaitent passer plus de temps à la maison.