
Les petites résidences privées pour aînés ferment les unes après les autres dans la région
Radio-Canada
La vague de fermeture de petites RPA au Québec n’épargne pas la Mauricie et le Centre-du-Québec. Dans la dernière année seulement, 14 ont fermé leurs portes ou ont été converties en immeubles à logement.
Une décision crève-cœur qu’a dû prendre un couple de Louiseville qui opérait la résidence Chez Monique depuis 18 ans. Elle comptait six résidents. Monique Giroux et Pierre Noël n’ont finalement pas eu le choix d’en fermer les portes il y a près d’un an. Ils n’ont pas trouvé de relève pour prendre le relais.
La réglementation, la formation exigée par le gouvernement, les primes d’assurances qui augmentent constamment et la difficulté de trouver du personnel ont été des facteurs qui ont mené le couple à en arriver là. Les préposés veulent avoir 18 $ de l’heure, 20 $ de l’heure, mais quand tu es une petite résidence, t’as pas les moyens, faut que tu fasses beaucoup d’heures, c’est beaucoup d’ouvrage. Mais, on aimait ça. Ça nous dérangeait pas, même si on faisait pas grand argent, c’est pas grave, on aimait ça. C’est en famille. C’était notre famille, on était leur famille. se désole Monique Bergeron
Le couple appelle le gouvernement à revoir ses exigences envers les petites résidences privées pour aînés (résidence privée pour aînésRPA). Il rappelle qu’il ne s’agît pas seulement des milieux de soins, ce sont également des milieux familiaux très importants pour les personnes âgées.
Plusieurs intervenants dans la région sont inquiets de cette situation. Le candidat de Québec solidaire dans Trois-Rivières, Steven Roy Cullen, y voit un problème majeur. Il estime que la tâche qui incombe aux propriétaires est trop grande, mais concède que les exigences doivent être élevées pour préserver la sécurité et le bien-être des personnes âgées.
Toutefois, il croit qu’il faudrait peut-être se tourner vers des modèles coopératifs et d’économie sociale en citant en exemple la Villa Sablois de Lac-aux-Sables: La communauté s’est mobilisée pour mettre sur pied une résidence pour personnes âgées, mais qui est en mode coopératif. Donc, ça met pas le fardeau sur une seule personne, le fardeau est partagé par la collectivité.
Le ministère responsable des aînés et des proches aidants mentionne qu’il travaille actuellement sur une révision de la certification des résidence privée pour aînésRPA.
Avec les informations de Magalie Masson