Les partis se préparent pour les élections provinciales
Radio-Canada
À moins de deux mois des élections provinciales qui auront lieu le 3 octobre, les partis multiplient les annonces de candidats en vue du déclenchement de la campagne. En Estrie, ils sont maintenant presque tous connus.
Que la campagne soit longue ou courte, la députée de Sherbrooke est prête. J’ai du souffle en masse, ça ne change rien, affirme Christine Labrie. L’équipe estrienne de Québec solidaire est complète depuis plusieurs semaines et les candidats savent aussi sur quels thèmes miser en vue de cette élection.
« Il y a deux enjeux qui vont être prioritaires, le logement évidemment et l’accès à des services de santé et de proximité, c’est vraiment important sur l’ensemble du territoire de l’Estrie donc vous allez beaucoup nous entendre faire campagne là-dessus. »
Même s'il reste des candidats du Parti libéral à dévoiler dans Mégantic et Granby, la candidate dans Orford, Vicky-May Hamm, sait déjà quels seront les enjeux pour lesquels elle devra se battre. Moi j’entends beaucoup parler de l’environnement et de la qualité de l’eau, l’accès au plan d’eau et du fait qu’il faut travailler cela régionalement.
Au Parti québécois, il ne reste qu'un seul candidat à confirmer dans Richmond. Dans Saint-François, Sylvie Tanguay compte mettre de l'avant l'environnement et la santé. Dans Saint-François on a deux hôpitaux universitaires, donc c’est important de prendre soin des gens, mais aussi de prendre soin des gens qui travaillent sur le terrain, et c’est ce qui manque en ce moment.
La santé sera également une priorité pour le Parti conservateur du Québec. Mathieu Chenard a été nommé récemment dans Mégantic. Quand c’est rendu 50 % du budget et que tu n’as pas de services, je pense que c’est un problème, explique-t-il. Moi, je suis dans le monde des affaires et quand tu as un problème qui mange la moitié de ton budget, ça ne marche pas.
Pour le politologue Emmanuel Choquette, une campagne à cinq partis permet aux électeurs d’entendre une diversité de points de vue. Cette opinion est partagée par des Estriens.
Je suis contente qu’il y ait cinq partis parce que je ne voudrais pas qu’il ait un parti qui ait un trop grand nombre de députés et fasse ce qu’il veut, mentionne une passante rencontrée au hasard à Magog. D’en avoir quelques-uns qui peuvent rejoindre plusieurs opinions et plusieurs gens, c’est une bonne chose, à mon avis, explique un Sherbrookois. C’est sûr qu’il y a toujours une crainte que les idées qu’on valorise plus soient un peu diluées par le vote, renchérit un autre.
Le gouvernement a jusqu'au 29 août pour déclencher les élections. Si ce dernier attend jusqu'à cette date, la campagne sera courte et pourrait avantager le parti au pouvoir.