Les partis dénoncent le far west du marché locatif à Montréal, mais que feraient-ils?
Radio-Canada
Tant Projet Montréal qu’Ensemble Montréal et Mouvement Montréal reconnaissent que le marché locatif actuel est un environnement propice à l’émergence de pratiques non éthiques ou abusives comme celles identifiées dans un reportage de Radio-Canada. Mais la manière dont chaque parti compte s’y prendre pour traiter cet enjeu diffère quelque peu.
Les principaux partis municipaux s’entendent pour dire que le manque de résidences étudiantes et l’attrait financier que représente cette clientèle jouent un rôle dans l’apparition de stratégies qui accentuent la vulnérabilité de certains locataires.
Parmi elles, la sous-location de courte ou moyenne durée par l'entremise d'une entreprise locataire virtuelle, ce qui permet d’éviter le droit au maintien dans les lieux. Ou la transformation de grands appartements en chambres pour étudiants louées à la pièce. Des pratiques légales, mais dénoncées par les comités logements.
Il y a ce qui est légal et il y a ce qui est éthique!, lance Robert Beaudry, de Projet Montréal, en parlant de cette première pratique. Il indique que bien qu’une grande partie de ces enjeux sont du ressort du gouvernement du Québec, la Ville de Montréal a tout de même un rôle à jouer.
C’est sûr qu’on va vouloir collaborer pour limiter ce type de stratégies là qui, au final, fait en sorte qu’on sort des logements du marché privé pour les convertir en location de courte durée.
C’est une pratique émergente qu’on trouve scandaleuse et qu’on condamne, déplore de son côté la responsable en matière d’habitation d’Ensemble Montréal, Karine Boivin-Roy, qui y voit une brèche dans la loi. Ça ne devrait pas être possible. Le propriétaire devrait simplement pouvoir louer et non sous-louer.
Projet Montréal et Ensemble Montréal proposent chacun l’ajout de 2000 logements étudiants et souhaitent miser sur des collaborations avec des organismes à but non lucratif comme l’UTILE pour gérer ces projets. On s’assure, en s’associant avec un OBNLorganisme à but non lucratif, que ça soit fait de manière correcte et éthique, affirme Robert Beaudry de Projet Montréal. Et on s’assure ainsi de l’abordabilité à long terme des logements.