Les pêcheurs pélagiques se disent abandonnés par la députée Diane Lebouthillier
Radio-Canada
Alors que la députée et ministre Diane Lebouthillier affirmait, mardi, être en contact avec les pêcheurs pélagiques qui réclament une indemnisation d’Ottawa, leur regroupement indique n’être jamais parvenu à la rencontrer. Déplorant que ses membres soient abandonnés par l'élu, il réclame un rendez-vous en personne pour discuter de leur situation.
Aucun appel, aucun message. […] Rien de madame Lebouthillier, résume le président du Regroupement des pêcheurs pélagiques du sud de la Gaspésie, Ghislain Collin.
Ghislain Collin dit avoir eu vent que certains de ses membres ont été en contact avec l’équipe de la députée de Gaspésie–Les-Îles-de-la-Madeleine, Diane Lebouthillier. Toutefois, selon lui, personne n’a pu obtenir un rendez-vous formel afin de discuter avec elle de la situation des pêcheurs de hareng et de maquereau, restés à quai le 30 mars à la suite d’une décision de Pêches et Océans Canada.
« Je crois qu’on a une ministre dans la région qui ne sert pas à grand-chose. […] Présentement, je suis fâché. Ça fait longtemps qu’elle aurait dû communiquer avec nous et qu’on aurait dû se parler. On tombe toujours sur une boîte vocale ou sur ses attachés politiques. »
M. Collin n’est pas tendre envers Diane Lebouthillier. Il ne peut-être plus clair : il aurait souhaité qu’elle en fasse davantage pour aider le groupe de pêcheurs de sa circonscription qu’il juge vulnérable.
M. Collin se dit très ouvert à entamer la discussion et à repartir sur de bonnes bases. On a beaucoup à parler, lance-t-il, précisant que plusieurs de ses confrères sont plongés dans l’incertitude depuis maintenant trois mois.
Quatre pêcheurs âgés de 64 à 67 ans sont ou seront bientôt plongés dans le trou noir, cette période où un travailleur saisonnier a épuisé l’entièreté de ses prestations d’assurance-emploi sans pouvoir reprendre le travail. De nombreux autres ont dû se trouver une place à bord d'autres bateaux de pêche afin d'avoir un revenu.
En plus d'avancer que des discussions étaient en cours afin de trouver des solutions pour venir en aide aux pêcheurs pélagiques gaspésiens, Diane Lebouthillier a confirmé mardi qu'un comité avait été créé à cet effet à Ottawa. M. Collin, qui aurait aimé y siéger, cherche actuellement à en savoir plus à ce sujet, puisqu’il ignorait jusqu'ici son existence.
« On n’est pas capables d’avoir aucune réponse. À savoir si ce comité existe pour de vrai, j’ai des doutes. »