
Les pêcheurs pélagiques de la Gaspésie expriment leur désarroi à Ottawa
Radio-Canada
Deux représentants du Regroupement des pêcheurs pélagiques professionnels du sud de la Gaspésie ont pu décrire vendredi, à Ottawa, les effets néfastes d’un moratoire décrété en mars par Pêches et Océans Canada sur leur type de pêche. Ils ont maintenant bon espoir d'obtenir des compensations financières pour les pertes encourues.
À l’invitation du Bloc québécois, ils ont eu l’opportunité de défendre leur cause devant le Comité permanent des pêches et des océans au parlement.
Ils ont pu dépeindre la réalité de ces pêcheurs pélagiques qui prélèvent des poissons utilisés comme appâts pour les homardiers et crabiers. Plusieurs d'entre eux sont sans revenus depuis ce moratoire sur la pêche au hareng et au maquereau annoncé le printemps dernier, deux jours avant l’ouverture de la pêche commerciale au hareng.
Le président du Regroupement des pêcheurs pélagiques professionnels du sud de la Gaspésie, Ghislain Collin, et le porte-parole et secrétaire de l'organisme, Lauréat Lelièvre, s’étaient préparés à des allocutions de cinq minutes chacun, mais ont finalement dû se résigner à se les partager.
Après avoir expliqué dans quelle situation les pêcheurs se retrouvent, les deux intervenants ont réclamé de nouveau des compensations financières pour les pertes encourues à la suite de ce moratoire. Nos pêcheurs le méritent, a plaidé Ghislain Collin.
M. Collin estime avoir eu une bonne écoute à la suite de sa demande. Il a ensuite été informé qu'un suivi doit être effectué dans les prochaines semaines.
« L'aboutissement de ça, ça peut être assez rapide. Ça pourrait nous faire un beau cadeau de Noël, disons. On va l'espérer! »
Selon lui, cette aide est plus qu’urgente. Ça fait plus de six mois sans revenu, soulève-t-il. Ils ont perdu une année, puis il y en a beaucoup là-dedans qui ont peut-être perdu leur nom et qui ont aussi perdu leur crédit. Il y en a qui ont de la misère à faire leurs paiements.
Par ailleurs, Ghislain Collin se dit fier d’avoir pu expliquer comment les pêcheurs pélagiques québécois se distinguent par rapport à leurs collègues des autres provinces.