Les pêcheurs côtiers mécontents de la position du Québec sur le sébaste
Radio-Canada
Des pêcheurs côtiers dénoncent la position du Québec qui demande que le futur partage des allocations de sébaste soit établi selon les parts historiques.
Si la relance de la pêche au sébaste fait miroiter bien des espoirs, le partage des allocations entre flottilles et provinces provoque déjà des escarmouches.
Récemment le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, André Lamontagne, a appelé les pêcheurs du Québec à se mobiliser pour le partage des allocations de sébaste.
Le ministre souhaite que le Québec puisse obtenir les mêmes allocations qu’il détenait avant l’imposition du moratoire dans les années 1990, soit un peu de 33 % de l’ensemble des prises autorisées.
Les pêcheurs côtiers de la Gaspésie ne veulent pas d’un partage des allocations de sébaste selon les parts historiques comme le réclame le ministre. Ces parts, disent-ils, appartenaient aux bateaux-usines.
Patrice Élément, représentant des pêcheurs à engins mobiles au sein de l’Association des capitaines-propriétaires de la Gaspésie (ACPGAssociation des capitaines-propriétaires de la Gaspésie), rappelle que la pêche hauturière, au moment du moratoire, détenait 74,22 % de l’ensemble des allocations. Il n’y a absolument rien, dit-il, pour nos pêcheurs, pour les transformateurs québécois et gaspésiens et pour nos communautés maritimes là-dedans.
Patrice Élément avoue qu’il ne comprend pas pourquoi le ministère défend cette position qu’il ne trouve pas avantageuse pour le Québec. Si on défend les parts historiques, inévitablement, on défend le retour des grands bateaux-usines dans le golfe. Le poisson ne passera pas par les usines du Québec.