Les pénuries de personnel et l’épargne devraient amortir la récession, croit Deloitte
Radio-Canada
Un marché du travail tendu et un niveau d'épargne élevé pendant la pandémie amortiront l'impact d'une récession sur les Canadiens, selon un nouveau rapport de Deloitte.
Dans son plus récent rapport sur les perspectives économiques, Deloitte prévoit que le Canada entrera dans une récession de courte durée d'ici la fin de l'année.
La hausse des taux d'intérêt entraînera un ralentissement économique important et l'accumulation des stocks poussera l'économie dans une récession technique, a expliqué la firme de service de conseils financiers.
Cependant, comme le marché du travail est si tendu, le taux de chômage pourrait ne pas augmenter autant qu'il le ferait généralement pendant une récession, a souligné l'économiste en chef de Deloitte, Craig Alexander.
Pour les Canadiens, c'est ce qui comptera le plus, a-t-il estimé.
« Personne ne mange du PIB. Du point de vue des Canadiens, ce qui compte vraiment, c'est ce qu'il advient de leur emploi et de leur revenu. »
Selon les prévisions de Deloitte, le taux de chômage atteindra 6,0 % au troisième trimestre de l'année prochaine avant de retomber.
Le taux de chômage au Canada était de 5,4 % en août, en hausse par rapport à son creux record de 4,9 %, atteint en juin.
M. Alexander a souligné que les entreprises avec lesquelles il avait discuté étaient toujours préoccupées par les pénuries de main-d'œuvre en cours.