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Les oubliés du programme de bourses d’études Perspective Québec
Radio-Canada
Pour lutter contre la pénurie de main-d'œuvre, le gouvernement Legault offrira bientôt jusqu’à 20 000 $ de bourse aux étudiants qui obtiendront leur diplôme dans certains secteurs clés. Or, la liste des programmes d’études admissibles contient d'importantes incohérences, selon plusieurs observateurs.
Doté d’une enveloppe de 1,7 milliard de dollars sur quatre ans, le programme de bourses d’études Perspective Québec cible cinq champs : l’éducation, les services de garde, les technologies de l’information, le génie, puis la santé et les services sociaux.
Dès l’automne 2022, un jeune qui étudie au niveau collégial dans un des programmes ciblés par le gouvernement recevra 1500 $ pour chaque session réussie.
Au niveau universitaire, le montant passe à 2500 $ par session, ce qui totalise donc 20 000 $ de bourse au terme d’un baccalauréat de quatre ans. Pourtant, des programmes jugés cruciaux pour l'économie du Québec par divers intervenants sont exclus de cet incitatif majeur.
C’est le cas de la maîtrise interuniversitaire en génie aérospatial. On se demande pourquoi on a été exclus, lance Augustin Gakwaya, directeur au deuxième cycle en génie aérospatial à l’Université Laval.
Cette exclusion est d’autant plus étonnante, selon lui, que le programme de baccalauréat en génie aérospatial de Polytechnique Montréal figure sur la liste des programmes admissibles.
« On fait partie de la pénurie de main-d'œuvre aussi! »
Le programme de bourses Perspective Québec suscite aussi des craintes au département de biochimie, microbiologie et bio-informatique de l'Université Laval.
La directrice, Manon Couture, constate que les programmes de génie sont favorisés par le gouvernement, au détriment des sciences fondamentales, même si ces dernières génèrent des emplois importants. On le vit avec la pandémie, illustre Mme Couture.