Les organes d’un Canadien gai refusés : les critères de Santé Canada critiqués
Radio-Canada
Le Canada interdit toujours à certains membres de la communauté LGBTQ+ de faire don de leurs organes, sous prétexte d’un risque accru de transmission du VIH. Une réglementation anachronique, discriminatoire et qui coûte des vies, selon des experts.
Liam Dee n’avait que 25 ans lorsqu’on lui a diagnostiqué un cancer rare en mars 2022. Il venait de terminer ses études pour devenir infirmier et planifiait de se marier avec l’amour de sa vie, Jacob Macdonald.
Il est décédé la même année auprès de ses proches, en Nouvelle-Écosse.
Liam avait toujours voulu être un donneur. Il donnait régulièrement du sang avant de faire son coming out. C’était très important pour lui, mais il avait dû arrêter en raison de l’interdiction de l’époque, se rappelle sa mère, Cindy Gates-Dee.
Liam Dee avait même signé sa carte de don d’organes bien avant que la Nouvelle-Écosse décide, en 2021, de considérer tous ses citoyens adultes comme étant des donneurs potentiels, sauf pour ceux qui signalent leur refus.
Après son décès, sa famille a donc entamé les procédures pour faire don de ses organes.
Liam savait qu’il ne pourrait pas donner ses organes principaux en raison de son cancer localisé dans sa poitrine, mais il pensait qu’il pourrait donner des tissus, comme sa cornée, raconte Cindy Gates-Dee.
« C’est le legs qu’il voulait laisser derrière lui. »
Quand l'infirmière responsable de son dossier leur a dit que le corps de leur fils avait été rejeté, ils n’en ont pas cru leurs oreilles.