Les opioïdes font de plus en plus de ravages
TVA Nouvelles
La consommation d’opioïdes et de drogues de rue aurait entraîné 25 % plus de décès à Montréal pendant la dernière année, et la pandémie y est pour quelque chose.
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Pendant la pandémie, les utilisateurs consommaient de façon privée, ce qui était particulièrement dangereux parce que s'il y a une surdose, personne ne peut aider avec un antidote.
En outre, les gens ne savent pas toujours ce qu’ils consomment parce que les drogues sont coupées.
«Pour importer de l’héroïne ou de la cocaïne au Canada, c’est beaucoup plus cher pour les trafiquants, donc c’est très tentant de couper les opioïdes avec d’autres opioïdes encore plus puissants, dont le fameux fentanyl et même on en voit des plus puissants que le fentanyl, de nouveaux opioïdes illicites», explique Dre Marie-Ève Morin, médecin de famille en santé mentale et dépendance.
Ce ne sont pas seulement les gens dans la rue qui sont touchés par le fléau. Geneviève Landry a été opérée il y a quelques années pour une tumeur au cerveau. Elle a pris des opioïdes à des fins médicales contre la douleur et une dépendance s’est créée.
«J’ai fait trois overdoses en l’espace de deux ans», se rappelle-t-elle. «Ce sont mes parents qui m’ont sauvé la vie, et maintenant, ma raison de vivre, ce qui fait que je suis sur le droit chemin, c’est mon petit garçon, qui me force à ne jamais baisser les bras parce que c’est très facile de tomber, mais c’est encore plus difficile de se relever et maintenant je suis fière de le faire.»
Mme Landry témoigne pour briser les tabous parce qu’il y a plusieurs personnes qui ont une dépendance après une opération.