Les nouveaux avions-citernes canadiens ne lutteront pas contre les feux du pays avant 2030
Radio-Canada
Les pièces de la prochaine génération des emblématiques avions-citernes canadiens sont en fabrication à Victoria, en Colombie-Britannique. Avec la multiplication des feux de forêt dans le monde, ces appareils sont toutefois très demandés et les premiers modèles ne pourraient servir au Canada qu’après 2030.
Le vice-président de l’entreprise de construction d’avions De Havilland, Neil Sweeney, explique que ces nouveaux DHC-515 s'appuieront grandement sur les illustres Canadair CL-215 et CL-415. Ces avions bombardiers d’eau spécialisés dans la lutte contre les feux de forêt étaient auparavant fabriqués par Bombardier Aéronautique.
En 2016, l'entreprise Viking Air a hérité du programme Canadair de Bombardier. En 2022, la maison mère de Viking Air, Longview Aviation Capital, a regroupé plusieurs de ses entreprises sous le nom de De Havilland Canada.
Neil Sweeney est convaincu que ces bombardiers d’eau resteront les meilleurs sur le marché.
« Nous croyons que les 215, les 415 et le nouveau 515 sont le standard des bombardiers d’eau. [...] Ce sont les appareils à toute épreuve des pompiers du monde entier. »
Le DHC-515 offrira une meilleure avionique que ses prédécesseurs et une climatisation plus efficace, importante pour les pilotes, ajoute Neil Sweeney.
La capacité de production de l’entreprise est toutefois limitée pour le moment, prévient Neil Sweeney.
Pour l'instant, nous ne pouvons pas aller plus vite. Vous savez, remettre un avion en production est un défi. Nous produisons les pièces ici, chez De Havilland, pour la première fois. Il va donc nous falloir un certain temps pour atteindre notre efficacité. Mais une fois que nous serons opérationnels, nous pourrons livrer assez rapidement, anticipe-t-il.
La livraison des 24 premiers appareils s'étalera jusqu'à la fin de la décennie. Après cela [...] nous espérons pouvoir augmenter notre taux de production pour répondre aux besoins non seulement des clients canadiens, mais aussi de ceux du monde entier.