Les navires de croisières sont de retour, suscitant réjouissance et inquiétude
Radio-Canada
Après deux ans d’interdiction, le premier navire de croisière a amarré à Victoria samedi, et dimanche à Vancouver. Le Koningsdam parti de San Diego a déposé plus de 2600 passagers aux centres-villes où des commerçants les attendaient impatiemment.
Notre entreprise est encore en vie, mais ça a tout pris pour tenir debout, dit Simone Kearney-Rodriguez, la propriétaire de la boutique Beaver, à Victoria. Le commerce familial a presque fait faillite sans le soutien des passagers de croisières qui fréquentent son magasin depuis 30 ans.
Selon l’Association de l’industrie touristique de la Colombie-Britannique, les navires de croisière contribuent 2,7 milliards de dollars à l’économie provinciale chaque année.
On est une ville touristique, explique Bruce Williams, le président-directeur généralPDG de la Chambre de commerce du Grand Victoria : De nombreux commerces ont toujours été dépendants du tourisme. [Certains] ont perdu 80 % voire 90 % de leurs revenus.
Les ports de la province s’attendent à accueillir plus de 300 navires de croisière entre avril et novembre. Ils transporteront jusqu’à 1 million de clients potentiels.
L’un des passagers du Koningsdam, David Dickstein, un chroniqueur de voyage pigiste, s’est dit heureux de faire partie du retour des croisières au Canada. C'est ma neuvième croisière depuis la COVID-19 et j'ai fait le tour du monde. Je n'ai probablement jamais ressenti autant d'amour et de reconnaissance pour le retour de l'économie par les croisières qu'ici au Canada, à Vancouver et à Victoria.
Selon des règlements fédéraux, les passagers qui arrivent au Canada sont obligés d'être vaccinés et doivent subir un test de dépistage avant d’embarquer.
Le 4 avril, Transports Canada a annoncé des règlements plus stricts sur les déversements des eaux usées à moins de 3 milles nautiques des côtes.
Des environnementalistes ont toutefois critiqué le fait que ces règlements sont volontaires. L'un d'eux, Anna Barford, militante de Stand.earth, déplore que l'industrie traite les côtes canadiennes comme leur cuvette de toilettes. Elle veut que le gouvernement envoie des observateurs à bord des bateaux pour surveiller leur adhérence aux règlements, comme c'est le cas en Alaska.