Les négociations entre la Russie et l’Ukraine « patinent », selon Moscou
Radio-Canada
Les négociations entre Moscou et Kiev visant à trouver une solution au conflit « patinent », a déclaré vendredi le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov, au terme d'une nouvelle session de discussions entre les délégations des deux pays.
Elles patinent, car une proposition que nous avons remise aux négociateurs ukrainiens il y a cinq jours, et qui a été formulée en prenant en compte leurs commentaires, reste sans réponse, a déclaré M. Lavrov.
Vladimir Poutine a d'ailleurs exclu pour le moment des pourparlers directs avec son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky.
Lors d'un échange avec le président du Conseil européen, Charles Michel, le président russe a précisé que de telles discussions ne seraient envisageables que si les pourparlers en cours entre des délégations russe et ukrainienne aboutissaient à des résultats concrets.
Il a ajouté que les autorités ukrainiennes ne cherchaient pas à parvenir à des solutions mutuellement acceptables et les a accusées d'être inconstantes lors des négociations.
Lors de cet entretien téléphonique qui s'est tenu deux jours après la visite de Charles Michel à Kiev, le président du Conseil européen a souligné très clairement le caractère inacceptable de la guerre en Ukraine, lancée le 24 février dernier par la Russie, et détaillé le coût des sanctions que l'Union européenne a infligées à la Russie, a précisé le responsable européen.
Charles Michel a également appelé à l'instauration d'un cessez-le-feu à l'occasion des fêtes pascales orthodoxes à venir en fin de semaine, et plaidé pour la mise en place de couloirs d'évacuation sécurisés pour permettre aux civils de fuir les villes ukrainiennes assiégées.
L'armée russe s'est dite prête à observer une trêve sur le site industriel d'Azovstal (Nouvelle fenêtre), devenue la dernière poche de résistance ukrainienne dans la ville de Marioupol, afin de permettre aux civils de partir et aux combattants de se rendre.
Or le président Poutine martèle que Kiev empêche la reddition de ses soldats.