Les musulmans torontois célèbrent l’Aïd el-Kebir
Radio-Canada
La pollution de l’air et la météo incertaine ne les ont pas découragés. Plusieurs milliers de musulmans se sont donné rendez-vous ce mercredi au parc Woodbine pour célébrer l'Aïd el-Kebir. C’est la plus importante fête du calendrier musulman.
Ils sont venus en famille ou entre amis, de Toronto et sa grande région. Beaucoup étaient vêtus des habits typiques de leur pays d’origine, une belle mosaïque de couleurs et de formes sur la pelouse verte du parc.
J’ai mis mon toub, explique Ahmed Ismaïl, en habit traditionnel d'Érythrée dont il est originaire. Il est venu avec sa famille.
À l’image du reste de la population de Toronto, la communauté musulmane est tout aussi diversifiée, assurent les organisateurs.
Nous avons des membres de la communauté qui viennent de partout dans le monde, l’est et le sud de l’Asie, le Moyen-Orient, l’Afrique, l’Europe et même l’Amérique centrale, explique Zubair Khan de l’Association des musulmans du Canada, qui en estime le nombre à 400 000 dans le Grand Toronto.
Après la prière du matin, les nappes et les différents mets ont fait leur apparition, des groupes se sont formés pour partager un repas ou simplement échanger des congratulations. Les téléphones sont de sortie pour immortaliser le moment.
Contrairement à ses amis qui ont pris une journée de repos, Jawdat Kaakour doit repartir au travail, mais il ne pouvait pas rater l’occasion. Il reviendra plus tard. On a prévu un barbecue vers 16 h avec les amis à la plage de Woodbine, explique-t-il.
C’est certainement Julien Mouammar Bequet qui sera chargé de la cuisine. Ça me rappellera les moments passés avec ma famille, explique celui qui a immigré au Canada il y a quelques mois à peine.
C’est dans ce genre de moment, festif et rassembleur, que le poids de l’immigration et de l’éloignement se fait sentir. Quand tu immigres seul, des fois c’est difficile, alors avec des amis d’origine africaine et maghrébine, francophones, on se réunit, on se fait à manger et on passe de bons moments, raconte le jeune homme.