Les municipalités rurales de l’Alberta s’opposent à une police provinciale
Radio-Canada
L'Association des municipalités rurales de l'Alberta (RMA) a récemment soumis un rapport au ministère de la Justice et du Solliciteur général dans lequel elle affirme que le gouvernement n'a pas justifié la transition vers une police provinciale pour remplacer la Gendarmerie royale du Canada (GRC).
Le rapport de la RMA indique que la province n'a pas démontré en quoi la transition améliorerait le maintien de l'ordre. Elle n’explique pas non plus comment ce changement augmenterait la participation locale ou serait sans incidence sur les coûts pour toutes les municipalités.
Nos membres voulaient rester curieux ; nous voulions voir si cela allait régler les problèmes que nous avions avec la criminalité rurale, a déclaré le président de la RMA, Paul McLauchlin. Nous ne voyons pas cela comme une solution aux préoccupations que nous avons sur la police rurale.
Les municipalités rurales de l'Alberta ont d’ailleurs voté une motion d’appui à la GRC lors de leur dernier congrès.
De son côté, le gouvernement provincial a organisé des rencontres avec les parties prenantes cet automne et un engagement public est prévu pour le début de l'année.
Le virage vers une police provinciale pour remplacer la GRC dans la province se base sur une des recommandations du Fair Deal Panel mis sur pied par le gouvernement de Jason Kenney.
L'automne dernier, un rapport de 79 pages commandé par le ministère de la Justice a évalué le coût annuel des opérations de la Gendarmerie royale du Canada dans la province à 783 millions de dollars. Il indique également que des économies pourraient atteindre 50 millions de dollars par an.
Le rapport commandé par le gouvernement évalue le coût de la transition entre 366 et 371 millions de dollars. La province perdrait également environ 170 millions de dollars annuellement, ce qui représente la contribution d'Ottawa pour la GRC en Alberta.
Le document précise que la nouvelle force provinciale compterait quatre pour cent d'agents de plus.