Les ministres de l’Énergie de l’UE en réunion d’urgence sur le gaz russe
Radio-Canada
Les ministres de l'Énergie des pays de l'Union européenne (UE) tiennent ce lundi une réunion en urgence dans le but de s'accorder sur une position commune face à la demande de la Russie d'être payée en roubles pour ses livraisons de gaz sous peine de les interrompre.
Gazprom, le géant énergétique russe, a stoppé la semaine dernière les livraisons de gaz vers la Bulgarie et la Pologne après que les deux pays européens ont refusé d'effectuer des paiements selon les modalités réclamées par Moscou.
Si Sofia et Varsovie avaient déjà prévu de mettre fin aux importations de gaz russe d'ici la fin de l'année et ont indiqué être en mesure de compenser l'arrêt des livraisons de Gazprom, la décision a alimenté les craintes que d'autres pays de l'UEUnion européenne se retrouvent dans la même situation, dont l'Allemagne, grandement dépendante du gaz russe.
La question menace aussi d'ouvrir des brèches dans le front uni que l'UEUnion européenne affiche face à la Russie depuis le début de l'offensive de celle-ci en Ukraine, alors que des divergences demeurent entre les pays du bloc communautaire sur la marche à suivre pour les importations de gaz.
De nombreuses compagnies européennes devant contractuellement effectuer des paiements pour du gaz russe ce mois-ci, il est devenu pressant pour les vingt-sept membres de l'UEUnion européenne de clarifier si le maintien de tels achats constitue une violation des sanctions européennes imposées contre Moscou.
Bruxelles a commencé à se pencher sur une nouvelle directive après une demande en ce sens de plusieurs pays, dont la Bulgarie, le Danemark, la Grèce, la Pologne et la Slovaquie.
La Russie fournit 40 % des besoins de l'UEUnion européenne en gaz, une dépendance à l'origine des réticences de l'Allemagne et d'autres pays à stopper brusquement les importations énergétiques russes.
Selon des diplomates, l'UEUnion européenne devrait se diriger vers une interdiction des importations de pétrole russe d'ici la fin de l'année.
Un nouveau train de sanctions contre Moscou, proposé par la Commission européenne, sera débattu mercredi lors d'une réunion des ambassadeurs de l'UEUnion européenne.