Les Minions : le triomphe des enfants terribles de l’animation
Radio-Canada
Ils sont complètement stupides, mais terriblement attachants. En une décennie, les Minions se sont taillé une place parmi les personnages les plus rentables du cinéma d’animation. Retour sur une histoire à succès franco-américaine, alors que Les Minions 2 : Il était une fois Gru (Minions: The Rise of Gru) sort en salle vendredi au Canada et aux États-Unis.
La sortie de ce film était attendue par des millions de fans. Depuis le premier volet en 2010 intitulé Détestable moi (Despicable Me), la série a rapporté en entrées 3,7 milliards de dollars américains (4,7 milliards de dollars canadiens), selon le site spécialisé IMDB, sans compter les multiples produits dérivés. Il s’agit d’une les plus rentables de l’histoire.
Scénario réduit au minimum, succession frénétique de blagues parfois de bas étage... L’essentiel dans ces films, c’est juste d’être stupide et de s’amuser, explique tout sourire à l’Agence France-Presse le réalisateur américain du dernier film, Kyle Balda.
Des enfants en forme de pilule qui font des niaiseries, au corps jaune habillé d’une salopette, les Minions n’étaient à l’origine que des personnages secondaires, mais ont volé la vedette à Gru, l’antihéros de Détestable moi.
En 2015, ils sont au cœur d’un premier film qui leur est consacré, Les Minions (Minions). Pari risqué, faire tenir un film entier sur des personnages s’exprimant dans un mélange inventé et sans queue ni tête de langues latines et asiatiques. Mais pari gagné : un milliard de dollars américains (1,2 milliard de dollars canadiens) de recettes.
Bien sûr, ils parlent. Mais personne ne comprend ce qu’ils disent, mentionne Kyle Balda, qui aime s’inspirer de classiques comme Charlie Chaplin ou Jacques Tati. Faire rire sans dépendre des dialogues, pour un réalisateur d’animation, c’est comme l’ascension de l’Everest, dit-il.
Dans l’esprit burlesque et anarchique, le succès des Minions « peut être comparé à celui des Lapins crétins dans le jeu vidéo, attachants et stupides eux aussi », signale Gersende Bollut, auteur d’ouvrages sur l’animation qui collabore à la revue spécialisée Animascope.
Le nouvel opus ne change pas une formule qui a fait ses preuves, au risque de se répéter.
Le film remonte aux débuts de Gru, ce méchant raté : entouré d’une armée de Minions, l’ado espère intégrer un groupe de supervilains, les Vicious 6, mais son projet va immanquablement dérailler.