Les mini maisons ont la cote à Trois-Rivières
TVA Nouvelles
Une entreprise de Trois-Rivières arrive à tirer son épingle du jeu dans la foulée de la hausse du prix des matériaux de construction, faisant maintenant des mini maisons, l’une de ses spécialités.
Principalement spécialisé dans la construction de bureaux de chantier et de blocs sanitaires, ATHOM profite de la forte demande pour le logement en offrant des mini habitations. Plus petites, ces résidences sont moins couteuses. Déjà, le carnet de commandes a plus que doublé en deux ans.
C’est principalement à Toronto que l’engouement se fait sentir. «L’accès à la propriété est de plus en plus difficile. Il y a un grand manque d’hébergement, donc dans les cours arrière, on peut maintenant installer des maisons de jardin», a expliqué le copropriétaire d’ATHOM, Sylvain Hubert. Ces maisons peuvent servir à accueillir de la famille, à la location, ou même de bureau de travail.
À Trois-Rivières, de même qu’ailleurs au Québec, les règles municipales sont différentes. Il n’est pas impossible d’avoir une deuxième résidence sur son terrain, mais il y a une multitude de conditions. Pour ceux qui voudraient vivre uniquement dans une mini maison, le principal enjeu est la fiscalité municipale. Puisque ces demeures ont une valeur moindre, les taxes municipales ne seraient pas équitables pour ses voisins.
«C’est extrêmement important avant d’entamer ce genre de projet là, de valider du côté de la municipalité qu’est ce qui, de façon réglementaire, est autorisé, versus ce qui n’est pas autorisé. Ça dépend aussi des secteurs, on a certaines zones par exemple, ici, dans la ville de Trois-Rivières, qui vont permettre le multi logement, le bigénération ou encore plusieurs propriétés», a fait voir la notaire Cassy Bernier. Elle remarque que depuis le début de la pandémie, beaucoup de clients souhaitent scinder leur terre en deux pour réaliser différents projets.
M. Hubert y entrevoit de l’espoir. Selon lui, de plus en plus de municipalités emboîtent le pas pour éventuellement créer des secteurs de mini maisons, ce qui faciliterait leur implantation en région.
Pour l’instant, la demande se situe surtout dans le domaine touristique en Mauricie – Centre-du-Québec. L’entreprise a déjà mis sur l’eau plusieurs mini chalets. «Les gens voyagent de plus en plus à l’intérieur du Québec et ils recherchent des petites propriétés comme ça», a assuré M. Hubert.
De leur côté, certains entrepreneurs pourraient être attirés par les habitations locatives, de type chalet. «Des entrepreneurs en immobilier, entre autres, vont acheter des lots de terrain avec une volonté de construire des mini chalets pour la location court, moyen, long terme», a affirmé la notaire. De plus, les municipalités sont nombreuses à délivrer des permis pour le secteur villégiature et pour l’hébergement, a ajouté Mme Bernier.
Les mini habitations constitueraient une bonne alternative pour limiter les impacts du prix des matériaux de construction, mais il faudra avant tout être bien informé des normes et des règles en vigueur pour aller de l’avant avec de tels projets.