Les mines ont besoin de mécaniciens formés pour l’entretien d’engins électriques
Radio-Canada
L'industrie minière exprime des besoins en formation pour effectuer son virage vers des engins miniers hybrides et électriques.
C’est ce que révèle un rapport rendu public par l’Institut national des mines du Québec (INMQ), jeudi, sur le site de la mine Odyssey à Malartic. Ainsi, la presque totalité de la vingtaine de mines et projets miniers consultés en 2021 estiment que l’industrie minière québécoise va entreprendre cette transition vers les engins hybrides et électriques d’ici 2030. Près de la moitié des répondants croient que leur parc sera constitué en majorité d’engins hybrides et électriques d’ici 2035.
En gros, on constate que des besoins de formation dans le secteur minier existent déjà avec 37 % des mines qui ont participé à notre enquête qui mentionnent déjà en 2021 avoir besoin de former la majorité de leurs mécaniciennes et leurs mécaniciens à l’entretien des engins hybrides et électriques. Ces besoins de formation iront en s’accroissant jusqu’en 2030, alors que de plus en plus de mines vont avoir besoin de former leurs mécaniciennes et mécaniciens à l’entretien de ce type d’engins, fait valoir Nicolas Théroux, conseiller à l’innovation et à la recherche à l’Institut national des mines.
Cette transition comporte plusieurs avantages pour l’industrie minière, révèle également l’étude. Les engins électriques n’émettent pas de gaz d’échappement, ce qui réduit leur impact sur l’environnement. Les équipements produisent aussi moins de vibration et de bruit, ce qui présente des avantages pour la santé et la sécurité des travailleuses et travailleurs. De plus, ils peuvent présenter des économies de carburant importantes.
Toutefois, ce virage présente des enjeux, notamment au niveau de la formation. C’est pourquoi l’INMQ prône la création d’une nouvelle attestation d’études professionnelles ou l’actualisation de la formation professionnelle offerte aux mécaniciennes et mécaniciens de chantier.
Les minières aimeraient pouvoir avoir accès à une formation offerte par un établissement d’enseignement public en matière d’entretien d’engin hybride et électrique pour leurs mécaniciennes et leurs mécaniciens. Il n’y a pas actuellement d’établissements d’enseignement publics au Québec qui offrent de formation spécifiquement en la matière, explique Nicolas Théroux.
La mine Odyssey de Malartic profite du fait qu’elle est en démarrage pour se doter de l’un des premiers parcs d’engins miniers hybrides et électriques au Québec. Le premier engin 100 % électrique acquis par la mine, une boulonneuse, a d'ailleurs été présenté jeudi.
Dans la prochaine année, on verra à peu près le tiers de notre flotte qui va être entièrement électrique. On y va étape par étape. Les premiers équipements, ça va être des équipements surtout de service. Pour les plus gros équipements de production, il reste de l’innovation à faire avec les différents fournisseurs pour les amener à point, précise le directeur général Patrick Mercier.
Ce dernier reconnaît par ailleurs que la formation de mécaniciennes et de mécaniciens d’entretien pour ces engins miniers hybrides et électriques est un enjeu pour son entreprise.