Les Maisons Oxygènes de la Côte-Nord tiennent le coup
Radio-Canada
Le réseau des Maisons Oxygène au Québec traverse une période de précarité qui pourrait mener à des fermetures et des diminutions de service.
Le président du Réseau Maisons Oxygène et codirecteur de l’organisme Homme Aide Manicouagan à Baie-Comeau, Patrick Desbiens, constate après deux ans de pandémie que les équipes sont essoufflées, mais que certaines comme celles de la Côte-Nord tiennent le coup.
Le Réseau Maison Oxygène a fait la demande d’un fonds d’urgence de 5,1 millions de dollars au ministère de la Santé et des Services sociaux. Quand on parle d'un fonds d'urgence, c'est simplement pour nous aider à passer à travers de cette crise-là, qui est une crise de ressources humaines. Juste pour nous à Baie-Comeau, on a eu un congé de maternité au mois de mai et on n'a pas pu le remplacer., explique-t-il.
« Cette année, c’est 52 placements en DPJ qui ont été évités et 60 000 nuitées père-enfant qui ont été offertes au Québec. »
Toutefois, le cabinet du ministre délégué à la Santé et aux services sociaux, Lionel Carmant, a refusé cette demande et suggère plutôt de solliciter des fonds auprès d’autres ressources. Il s’agit d’une décision décevante pour Patrick Desbien. On avait de bons mots concernant la pertinence clinique des Maisons Oxygènes et de ce que ça apportait à une communauté, donc c’est décevant c’est sûr, raconte-t-il.
Il mentionne toutefois que les Maisons Oxygène de Sept-Îles et Baie-Comeau tirent tout de même leur épingle du jeu et que les services sont toujours offerts aux pères dans le besoin. Je veux rassurer les pères, toutes les maisons Oxygène sont ouvertes en ce moment et elles sont prêtes à accueillir des gens. Si jamais il y a un papa qui ne va pas bien, il ne faut pas hésiter. Ce n’est pas parce qu'on parle de précarité, de rupture de service, de fermeture qu’on n’est pas là, on tient le coup et on est prêt à les accueillir, conclut Patrick Desbien.