Les médecins se sentent «impuissants» face à la pénurie d’infirmières
TVA Nouvelles
Alors que les hôpitaux devraient rattraper le retard pendant la pandémie de COVID-19, il est impossible de le faire en raison de la pénurie de main-d’œuvre dans le réseau de la santé, plus particulièrement en raison du manque d’infirmières.
• À lire aussi: Legault veut mettre en place des incitatifs pour ramener les infirmières
• À lire aussi: Manque de personnel: «on aura à faire des choix de service dans certaines régions»
• À lire aussi: Délestage: Dubé n’est pas que le ministre de la vaccination, lance l’opposition
En entrevue au TVA Nouvelles de midi, le Dr Michaël Bensoussan, gastro-entérologue à l’Hôpital Charles-Lemoyne, a témoigné de la situation particulièrement difficile que vivent médecins et patients.
«Le réseau a accumulé une liste immense de patients en attente, 150 000! [...] Ce qu’il faudrait, c’est que l’hôpital roule à 110%, mais on roule à 60-70-80% de nos capacités ne raison du manque de personnel», déplore le spécialiste.
Par ailleurs, la fatigue de ceux qui restent est bien tangible.
«Le personnel est lessivé, les infirmières principalement ont été squeezées, essorées à travailler, à affronter ce drame, cette pandémie sans précédent. Il y a énormément de personnel infirmier notamment qui a quitté le réseau pour aller dans les agences, dans le privé, pour prendre une préretraite dès que c’était possible», observe le Dr Bensoussan.
Il dit comprendre la détresse des patients qui sont en attente de chirurgie depuis des mois.