Les médecins demandent des réformes en santé au Conseil de la fédération
Radio-Canada
Des médecins de l’Alberta et de partout au pays demandent des réformes clés en matière de soins de santé au moment où les premiers ministres se réunissent à Winnipeg, cette semaine.
Le Conseil de la fédération, qui se tient de lundi à mercredi dans la capitale manitobaine, discutera notamment de la façon d'utiliser les 46 milliards de dollars de l'entente sur les transferts en santé, qui ont été offerts par le premier ministre Justin Trudeau en février en échange de l'engagement des provinces et des territoires de mettre en place des réformes ciblées.
L'état des soins de santé en Alberta est épouvantable. Il s'effondre, affirme la Dre Fredrykka Rinaldi, présidente de l'Association médicale de l'Alberta, province où 650 000 personnes n'ont pas de médecin de famille.
La médecine familiale communautaire est à bout de souffle. Les cabinets ferment. Ils [les médecins de famille] déménagent dans d'autres provinces. Ils se tournent vers différents types de pratiques spécialisées.
La Dre Fredrykka Rinaldi espère que la coordination, plutôt que la compétition, sera une priorité pour les premiers ministres.
Nous devons commencer à réfléchir à la manière d'aborder les soins de santé de manière plus universelle dans tout le pays [...] C'est l'occasion pour les provinces de se réunir et de travailler sur la manière dont elles peuvent améliorer les soins de santé sans réinventer la roue sans arrêt, dit la Dre Fredrykka Rinaldi.
L'Association médicale canadienne (AMC) demande aux gouvernements de s'engager à atteindre des objectifs clés, notamment de veiller à ce que 95 % de la population canadienne disposent d'un prestataire de soins primaires d'ici 10 ans et d'éliminer les fermetures de services d'urgence d'ici trois ans.
Dans un récent rapport (Nouvelle fenêtre), l'AMC présente également des orientations visant à augmenter le nombre de médecins de famille, à réduire les temps d'attente en chirurgie et à améliorer l'accès aux services de santé mentale.
Ce que nous voulons vraiment, c'est que les premiers ministres s'engagent à mettre en place des plans d'action, à fixer des objectifs et à rendre des comptes, afin que nous puissions continuer à réparer le système de santé, car ce que nous avons actuellement, c'est une crise de la mise en œuvre, soutient la Dre Katharine Smart, ancienne présidente de l'AMC.