Les médecins canadiens lancent un appel à l’aide pour réduire les listes d’attente
Radio-Canada
Cheryl Sword devait subir une intervention chirurgicale, au début de 2020, pour enlever des kystes ovariens, mais l’opération a été reportée en raison de la COVID.
Son médecin l’a assurée qu’il s’agissait d’un problème courant et que le report de l’intervention ne présentait aucun danger.
Mais les kystes ont grossi et la douleur est devenue plus intense. Quand elle fait des activités avec son époux et son fils de 11 ans, elle doit prendre des pauses et se reposer. Les douleurs abdominales et la pression m’arrêtent net, dit Mme Sword, qui vit à Sherwood Park, en Alberta.
L’opération devait finalement avoir lieu en septembre, mais la quatrième vague a frappé l’Alberta de plein fouet, ce qui a entraîné un nouveau report. Je suis allée dans la salle de bain, je me suis assise sur le plancher de la douche et j’ai pleuré, raconte-t-elle.
Cheryl Sword est une des centaines de milliers de Canadiens dont les opérations et les examens diagnostiques ont été retardés, selon l’Association médicale canadienne.
Une étude récente commandée par l’association à la firme de consultants Deloitte estime qu’il y a des arriérés de 327 800 procédures médicales. Il en coûterait, selon le rapport, 1,3 milliard de dollars pour revenir aux temps d’attente d’avant la pandémie.
Ce nombre est encore plus élevé si l'on tient compte de certaines procédures supplémentaires et des opérations non urgentes annulées pendant la quatrième vague dans certaines provinces, selon le rapport.
Les hôpitaux accordent la priorité aux interventions urgentes et à celles qui vont sauver la vie du patient, mais les reports ont des conséquences pour les patients qui, comme Mme Sword, qui ne remplissent pas ces critères.
Quand des services d’imagerie, des tests, des biopsies, des interventions chirurgicales sont retardés, les problèmes de bien des patients s’aggravent, commente la Dre Katharine Smart, présidente de l’Association médicale canadienne.