Les logements vieillissants causeraient des problèmes de santé à Sherbrooke
Radio-Canada
La crise du logement a un impact sur la santé pulmonaire d'une partie de la population à Sherbrooke, selon la mairesse, Évelyne Beaudin.
Selon elle, c'est le parc de logements locatifs vieillissant, voire mal entretenu du centre-ville qui est en cause. On voit qu'il y a carrément des problèmes de santé pulmonaire dans un secteur du centre-ville. Il y a trop de moisissures dans certains logements, a-t-elle dit à l'antenne de RDI.
Le logement est l'un des premiers déterminants de la santé, rappelle la mairesse Beaudin. On peut penser à toutes sortes de situations, comme une femme victime de violence conjugale qui a besoin de partir. S'il n'y a pas de logements de disponibles, peut-être restera-t-elle plus longtemps dans ce contexte plus toxique.
« On est rendu, à Sherbrooke, avec des 4 et demi affiché à "seulement" 1500 $ par mois. Les revenus sont plus faibles à Sherbrooke qu'à Montréal, et pourtant, les prix des logements sont presque rendus les mêmes. »
C'est pour améliorer la situation qu'une commission d'étude sur le logement sera lancée à Sherbrooke. On a fait un partenariat avec le CIUSSS de l'Estrie - CHUS et l'Université de Sherbrooke pour trouver des solutions à long terme, mais aussi des solutions que l'on peut mettre en place immédiatement, explique la mairesse.
Quelque 300 maires sont réunis ce vendredi à Laval au Sommet de l'habitation à quelques jours du lancement officiel de la campagne électorale provinciale. C'est calculé. On veut imposer le logement comme un enjeu incontournable de la campagne compte tenu des besoins criants qui se font sentir autant dans les grandes que les petites municipalités du Québec. [...] C'est un enjeu prioritaire pour tous, soutient la mairesse Beaudin.
Intitulé Notre avenir en tête, ce sommet réunit aussi aussi de nombreux spécialistes en urbanisme, en habitation et des acteurs du monde municipal pour discuter des solutions qui peuvent être prises en fonction des outils dont chacun dispose.
« Actuellement, les besoins sont criants. Il y a un effort qui a été fait [dans le dernier mandat de François Legault], mais ça reste quatre fois moins de logements que ce que demande l'Union des municipalités du Québec. On a des besoins immenses. »
Cette dernière rappelle que le soutien financier du gouvernement doit être au rendez-vous. On doit aussi trouver une manière de simplifier le processus. La crise, on la vit maintenant. Si on lance des projets aujourd'hui, ça peut prendre plusieurs à voir le jour. Le besoin se fait sentir maintenant.