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Les lipides de la peau humaine repoussent les punaises de lit
Radio-Canada
Les triglycérides (ou les lipides) présents dans la peau humaine empêchent les punaises de lit d’y rester très longtemps, ont découvert des entomologistes américains de l'Université du Kentucky.
Le chercheur Zach DeVries et ses collègues espèrent que cette nouvelle connaissance mènera à la mise au point d’une nouvelle stratégie de gestion de ces insectes parasitaires.
Il était déjà établi que les punaises sont attirées par certaines odeurs, le dioxyde de carbone et la chaleur dégagée par le corps humain. Mais, contrairement à d'autres parasites comme les poux, les punaises ne s'attardent pas sur les humains. Après le repas, elles quittent leurs hôtes pour se cacher dans des endroits proches, tels que les matelas, constate M. DeVries.
Nous avons donc émis l'hypothèse que si certaines odeurs de la peau humaine attirent les punaises affamées, d’autres composés peuvent également les empêcher d’y rester, expliquent les chercheurs de l’étude.
Pour réussir à les identifier, l’équipe a d'abord recueilli des échantillons en frottant une bande de papier filtre sur la peau de participants représentant différents groupes d’âges et ethnies.
Elle a ensuite mené des tests avec des populations de punaises de lit élevées en laboratoire et collectées sur le terrain. Leurs résultats sont clairs, même avec des quantités minimes de lipides : Les punaises de lit n'aiment pas poser leurs pattes sur les triglycérides de la peau et refusent de rester sur des surfaces qui en contiennent, résume Sudip Gaire, qui a participé aux travaux publiés dans les Scientific Reports (Nouvelle fenêtre) (en anglais).
Les chercheurs veulent maintenant établir ce qui cause cette aversion des triglycérides. Ils aimeraient aussi déterminer s'il existe d'autres répulsifs potentiels pour les punaises de lit dans la peau humaine.
Notre découverte pourrait donner lieu à plusieurs possibilités de gestion parasitaire, soutient M. DeVries. Elle pourrait éventuellement permettre de réduire leur propagation.