Les libéraux ontariens proposent un salaire minimum « régionalisé »
Radio-Canada
Le Parti libéral de l'Ontario mise sur une bonification du salaire minimum pour obtenir l'appui d'une portion de l'électorat au scrutin du 2 juin. Réunies en congrès à Toronto, les troupes libérales ont dévoilé samedi une série de mesures pour sortir les travailleurs de la précarité, avec comme mesure phare l'augmentation du salaire minimum à 16 $.
Intitulée Plan pour la dignité économique, la portion de la plateforme qui touche les normes du travail a été rendue publique alors que les membres du parti étaient rassemblés dans un hôtel du centre-ville de Toronto.
Le rassemblement libéral, le premier en personne depuis le début de la pandémie, devait aussi permettre de bien préparer les aspirants députés, dont la grande majorité n'ont pas d'expérience politique.
Si les libéraux sont portés au pouvoir le 2 juin, ils promettent d'augmenter le salaire minimum à 16 $ l'heure dès 2023.
Pour la suite, ils lancent l'idée d'un salaire minimum régionalisé, c'est-à-dire indexé au coût de la vie dans chaque région. Par exemple, un travailleur au salaire minimum à Toronto pourrait gagner davantage que le même travailleur en région.
Or, après son discours, le chef Steven Del Duca n'a pas voulu offrir d'échéancier pour la concrétisation d'une telle mesure. Il n'a pas non plus voulu avancer un chiffre quant à ce à quoi pourrait ressembler un salaire minimum régionalisé pour les gens de Toronto. Les néo-démocrates ontariens ont déjà mis sur papier un plan pour faire grimper le salaire minimum à 20 $ l'heure d'ici le 1er mai 2026.
Un gouvernement libéral ferait par ailleurs passer le nombre de congés maladie payés de 3 à 10 pour l'ensemble des travailleurs dans la province. Le gouvernement Ford avait éliminé deux congés maladie payés en 2018, lorsqu'il avait abrogé plusieurs mesures des normes du travail.
Les libéraux ont aussi l'intention de mieux encadrer les emplois des travailleurs à la demande, comme les livreurs ou les chauffeurs pour des services de transports comme Uber. Selon le chef Del Duca, plusieurs de ces travailleurs sont sous-payés en Ontario.
Il est temps de donner à ces travailleurs une véritable protection, a indiqué le chef libéral, lors de son discours devant des centaines de sympathisants.