Les instituts postsecondaires autochtones ontariens en voie d’acquérir plus d’autonomie
Radio-Canada
Ils sont neufs en Ontario et actifs parfois depuis plusieurs décennies, mais les instituts postsecondaires autochtones manquaient jusqu'ici d'autonomie. Cinq ans après l'adoption de la Loi sur les établissements autochtones, plusieurs d'entre eux commencent finalement à obtenir la capacité de décerner leurs propres diplômes et certificats.
À l’île Manitoulin, l’institut Kenjgewin Teg, qui fête son trentième anniversaire cette année, a déjà accueilli plusieurs centaines d’étudiants.
Sarah Migwans-Bayer y suit des cours en techniques de rénovation, un programme de sept mois au bout duquel elle obtiendra un certificat collégial.
Son objectif ultime est de créer sa propre entreprise de construction et de mettre ses compétences à contribution chez elle, dans la Première Nation de M’Chigeeng.
Je veux créer davantage d'opportunités de logement pour des personnes comme moi qui n’en ont pas encore et qui en ont besoin, raconte-t-elle.
Elle a choisi l’établissement pour sa proximité, un choix dont qu'elle est loin de regretter trois semaines après la rentrée, notamment en raison des nombreuses activités culturelles auxquelles les étudiants participent.
La semaine dernière, elle a ainsi appris comment filer le brochet.
Ce n’est certainement pas quelque chose que j’aurais pu avoir à un campus de Sudbury ou n’importe où ailleurs, franchement, note-t-elle.
La travailleuse sociale Sarah Wheale a, elle aussi, choisi Kenjgewin Teg pour entamer sa maîtrise, 14 ans après avoir fini son baccalauréat.