Les infirmières cliniciennes représentent une partie de la solution, selon l’OIIQ
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Selon l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ), les infirmières praticiennes spécialisées (IPS), sur lesquelles mise le gouvernement pour désengorger les urgences, constituent seulement un des éléments de la solution.
À partir du 1er décembre, la première clinique d’IPS destinée à désengorger les urgences montréalaises ouvrira ses portes au CLSC Olivier-Guimond, à proximité des hôpitaux Maisonneuve-Rosemont et Santa Cabrini.
Mais si les IPS peuvent contribuer à désengorger les urgences, l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ) rappelle qu’il ne faut pas oublier d’investir dans les soins à domicile et de prodiguer davantage de services pour les patients nécessitant un «niveau de soins alternatif» (NSA).
Les hôpitaux utilisent le terme «niveau de soins alternatif» (NSA) pour désigner le statut des patients qui occupent un lit, mais qui ne nécessitent pas le niveau de services dispensés dans l’unité de soins où ils se trouvent.
«S’il faut désengorger les hôpitaux, il faut agir à l’entrée et il faut agir à la sortie. Dans le cas de l’entrée, certes, on a les IPS, mais dans le cas de la sortie, il faut investir dans les soins à domicile, mais pas seulement dans les services à domicile», explique le président de l’OIIQ, Luc Mathieu.
Selon M. Mathieu, les infirmières cliniciennes, détentrices d’un baccalauréat, peuvent être d’une grande aide pour les soins à domicile. «Quand une infirmière est à domicile, elle est toute seule, elle a besoin d’un bon jugement clinique, elle n’a pas tout le soutien clinique qu’elle peut avoir dans un établissement de santé. Donc, pour ça, les infirmières cliniciennes peuvent aider», confie-t-il.
Selon Le Devoir, le CIUSSS de l’Est-de-l’Île-de-Montréal fera appel aux IPS de groupes de médecine familiale (GMF) pour travailler au CLSC Olivier-Guimond, le temps que les postes permanents soient pourvus.