Les hebdos régionaux s’adaptent à la vie sans Publisac
TVA Nouvelles
La mort du Publisac a été une pilule dure à avaler pour les hebdos régionaux qui ont dû revoir en urgence leurs façons de faire pour rejoindre leurs lecteurs. Mais s’ils ont perdu des plumes, les petits journaux trouvent aujourd’hui des avantages à leur nouveau mode de distribution.
«On a perdu quelques annonceurs et le tirage a diminué, mais ça s’est stabilisé et je dirais que ça va quand même assez bien», explique Martin Claveau, l’éditeur du journal Le Carrefour de Québec.
Depuis quelques mois, ce journal est distribué en présentoir dans différents commerces de la vieille capitale, une solution qui s’avère moins coûteuse qu’auparavant.
«Avant, on tirait environ 40 000 copies par mois. On a réduit à 20 000», souligne M. Claveau, en ajoutant que la réduction du tirage a permis de faire des économies également sur les frais d’impression.
«Mais notre chiffre d’affaires a diminué par exemple. Je pense que c’est comme un petit pas par en arrière pour ensuite aller un peu plus en avant», songe-t-il.
Le Carrefour de Québec est loin d’être seul dans cette situation. Au cours des derniers mois, de nombreux journaux locaux ont fait la même transition vers un mode de distribution dans les commerces plutôt que directement à la porte des lecteurs.
«Depuis la fin avril, nous distribuons plus d’une quarantaine d’hebdomadaires locaux, cinq bimensuels et une dizaine de mensuels», note Dominic Payette, le directeur général de Messagerie Dynamique, une filiale de Québecor.
«C’est une façon de faire qui est écoresponsable et qui permet de mieux gérer la demande, et la popularité est grandissante car on doit souvent augmenter les quantités de copies pour répondre à la demande des lecteurs», ajoute-t-il.
De fait, l’éditeur du Carrefour reconnaît que la distribution en présentoir a eu pour effet d’améliorer la visibilité de son journal. «On m’en parle plus depuis quelques semaines. J’ai l’impression que les gens étaient tellement habitués de le voir dans le Publisac qu’ils ne le remarquaient plus», confie-t-il.