Les hôpitaux du Bas-Saint-Laurent contribueront davantage à la formation des médecins
Radio-Canada
Les hôpitaux du Bas-Saint-Laurent accueilleront davantage d'étudiants en médecine au cours des prochaines années. Les futurs médecins peuvent maintenant réaliser leur externat dans les hôpitaux de Matane et de Rivière-du-Loup, dans une formule qui leur permet de connaître plus en profondeur la pratique de la médecine en région.
Cette façon de faire, appelée externat longitudinal intégré, a déjà permis à deux étudiants de la Faculté de médecine de l'Université Laval de faire un stage de 22 semaines à l'hôpital de Matane suivi d'un stage de 14 semaines à celui de Rivière-du-Loup.
Normalement, pendant leur période d'externat, les étudiants ne passent que six semaines au même endroit avant d'aller dans un autre milieu.
Ça permet à l'étudiant de s'installer, de bien connaître l'hôpital où il est. [...] Il va suivre des patients en continuité pendant tout le temps où il sera à Matane, voir les patients dans des contextes différents, que ce soit à l'urgence, en hospitalisation ou même en bureau de médecine familiale, explique la directrice des externats longitudinaux intégrés à la Faculté de médecine de l'Université Laval, Julie Fortin.
Ce type d'externat existe déjà depuis 2009 à Rimouski. De nombreux jeunes médecins ont d'ailleurs décidé de rester dans l'Est-du-Québec après y avoir suivi leur formation.
L'Université Laval souhaite maintenant élargir son éventail d'hôpitaux au Bas-Saint-Laurent. En plus de ceux de Matane et de Rivière-du-Loup, qui viennent de s'ajouter, des démarches ont été entreprises pour offrir un programme d'externat à l'hôpital d'Amqui et à celui de Témiscouata-sur-le-Lac.
Selon Katherine Lee et Nicolas Chapdelaine, qui achèvent actuellement leurs stages à l'hôpital de Matane, les externats dans les plus petits hôpitaux et permettent de toucher à tout, que ce soit la gynécologie, la pédiatrie, la gériatrie, les chirurgies.
On est encouragés à développer notre débrouillardise tout en étant super bien encadrés, dit Mme Lee.
« En restant plus longtemps dans un milieu [...] on vient à créer des liens avec les infirmières, ergothérapeutes, physiothérapeutes et autres. On devient je pense plus impliqué facilement, versus à Québec où on change plus souvent de milieu. »