Les gouvernements ont aussi un rôle à jouer pour combattre l’inflation, selon Freeland et Yellen
TVA Nouvelles
Aux côtés de son homologue américaine Janet Yellen, de passage à Toronto lundi, la ministre des Finances Chrystia Freeland a reconnu que les politiques du gouvernement pouvaient jouer un rôle pour ralentir l’inflation.
Il n’en demeure pas moins que c’est à la Banque du Canada que revient la responsabilité de contrôler l’inflation, notamment en jouant avec le levier du taux d’intérêt directeur, a déclaré la ministre.
La secrétaire du Trésor, Mme Yellen, a concordé avec Mme Freeland en affirmant que la Réserve fédérale, l’équivalent de la Banque centrale aux États-Unis, est la principale institution en mesure de s’attaquer à l’inflation galopante.
Mme Yellen a parlé du plan des démocrates pour imposer de nouvelles taxes ayant le potentiel de rapporter des billions de dollars dans les coffres du pays, sans que celles-ci touchent aux moyens des ménages de la classe moyenne et des plus démunis.
Rappelons que le taux d’inflation a atteint 6,8 % le mois dernier au pays, le niveau le plus élevé depuis une trentaine d’années.
Lors d’un point de presse conjoint, Mme Yellen a expliqué qu’un congé de taxes sur l’essence pour aider les familles à composer avec la hausse du coût de la vie est une option «qui mérite d’être envisagée».
Chrystia Freeland n’a pas abondé dans le même sens. «La situation au Canada est différente parce que notre prix sur la pollution inclut un élément où l’on retourne l’argent aux familles canadiennes [...]», a-t-elle expliqué.
L’approche du gouvernement de Justin Trudeau et de Mme Freeland pour lutter contre l’inflation est d’aider financièrement les Canadiens qui sont plus à risque d’en faire les frais à travers une série de programmes sociaux.
Mme Yellen est d’avis que «même si l’on doit augmenter la production d’énergie fossile à court terme, il est fortement dans notre intérêt d’adopter des technologies qui brisent notre dépendance à long terme».