Les gangs de rue sèment la terreur à Oka
Le Journal de Montréal
Les gangs de rue de Kanesatake préoccupent grandement les citoyens d’Oka, qui sont de plus en plus inquiets pour leur sécurité.
Selon des témoignages récoltés par TVA Nouvelles, il y aurait même depuis un certain temps du recrutement de jeunes filles dans les rues de cette municipalité des Laurentides.
Même le maire de l’endroit, Pascal Quévillon, a refusé de commenter l’affaire puisqu’il craint pour sa sécurité.
«Étant donné l’inaction du gouvernement et de la Sécurité publique dans ce dossier, je vais m’abstenir de tout commentaire pour ma propre sécurité et celle de ma famille», a-t-il indiqué dans une communication écrite envoyée à TVA Nouvelles.
Selon l’ex-enquêteur du Service de police de la Ville de Québec (SPVQ), Roger Ferland, il semble y avoir un enjeu d’intimidation.
«C’est déjà une situation qui n’était pas facile dans le secteur. Si en ce moment, les gens qui devraient parler ne peuvent plus parler... C’est pas l’idéal, pas du tout, en ce moment», a noté M. Ferland.
Rappelons qu’il y a deux mois, la voiture d’une élue municipale avait été incendiée dans la municipalité voisine de Saint-Joseph-du-Lac.
La situation est particulièrement complexe pour les policiers étant donné qu’il y a «des territoires fédéraux qui enclavent plusieurs municipalités» à cet endroit.
«Je ne dirais pas que la Sécurité publique s’en fou, mais je dirais simplement que dans ce secteur-là, il y a une problématique qui dure depuis déjà très longtemps. Ça fait plusieurs années qu’on sait qu’il y a des territoires qui sont utilisés et contrôlés par le crime organisé», a expliqué Roger Ferland, précisant que les autorités connaissent les acteurs de ce réseau criminel.